Un motu proprio pour étudier la «réalité de la famille d'aujourd’hui dans toute sa complexité»

Un Motu proprio du pape François, intitulé Summa familiae cura, a été publié le 19 septembre 2017. Ce document met fin à l’actuel Institut pontifical Jean Paul II d’études sur le mariage et la famille pour le remplacer par une structure plus tournée vers le dialogue entre théologie et sciences sociales.

Par le Motu proprio Summa familiae cura, le pape François crée le nouvelle structure intitulée Institut pontifical théologique Jean Paul II pour les sciences du mariage et de la famille. Dans son premier article, l’acte magistériel souhaite être fidèle à «l’inspiration originelle» du pape polonais, c’est-à-dire continuer à «féconder le plus vaste domaine d’engagement».

Cette substitution de l’Institut Jean Paul II vise toutefois à ouvrir ce domaine de recherche «aux développements des sciences humaines et de la culture anthropologique», afin de correspondre «pleinement aux exigences actuelles de la mission pastorale de l’Eglise», demande l’évêque de Rome.

«Modèles du passé»

«Le changement anthropologico-culturel» concernant la famille, poursuit le pape François, «ne nous permet pas de nous limiter à des pratiques de la pastorale et de la mission qui reflètent des formes et des modèles du passé». L’Eglise doit plutôt regarder avec «amour et sage réalisme» la «réalité de la famille aujourd’hui dans toute sa complexité, dans ses lumières et ses ombres».

«Une conscience renouvelée»

Ce changement, explique encore le pontife, intervient après les deux synodes consacrés à la famille en 2014 et 2015 et l’exhortation apostolique Amoris laetitia (2016). Ce chemin, déclare le pape, a permis à l’Eglise d’avoir une «conscience renouvelée de l’Evangile de la famille et des défis pastoraux» auxquels elle doit répondre.

Inséré dans la faculté de théologie de l’Université du Latran, le premier Institut pontifical Jean Paul II sur le mariage et la famille avait été créé par le pape polonais en 1981. Le cardinal Carlo Caffarra, décédé le 6 septembre dernier, en avait été le premier président, jusqu’en 1995. (cath.ch/imedia/xln/gr)