Prédicateur de la retraite de carême au Vatican

Namur : Mgr Léonard garde un souvenir inoubliable de son séjour romain

Bruxelles, 1er mars 1999 (APIC) Deux heures après son retour de Rome en Belgique, Mgr André-Mutien Léonard, évêque de Namur a donné ses impressions de «prédicateur» du pape. Des sept jours passés au Vatican pour y prêcher, à la demande du pape, la retraite annuelle de carême, Mgr Léonard en garde un souvenir inoubliable, ainsi qu’il l’a confié à l’agence de presse catholique belge CIP.

«Je suis très content de la manière dont cette retraite s’est déroulée et a été organisée sur place. Cela a dépassé tout ce que je pouvais imaginer, notamment par le climat de prière, par la qualité de la liturgie, avec des offices admirablement chantés quatre fois par jour. Le pape Jean Paul II était lui-même très présent, très priant et très attentif».

Cardinaux et évêques, prêtres et religieuses: une soixantaine de personnes s’étaient inscrites à ce temps fort organisé pour les membres et collaborateurs de la Curie romaine. «Nous avons passé ensemble cinq heures par jour, raconte Mgr Léonard. Quatre causeries quotidiennes m’étaient demandées. Cela m’a permis de ressaisir le thème majeur de la préparation au Jubilé de l’an 2000, selon les trois axes que j’ai développés dans les livres que j’ai consacrés au Christ, à l’Esprit-Saint et récemment au Père».

Un des défis posés au premier prédicateur belge de cette retraite était de s’exprimer en italien. «Vu le nombre des causeries (22 au total), c’était effectivement un défi supplémentaire. Mais je maîtrise assez bien l’italien pour l’avoir pratiqué quotidiennement, durant mes études à Rome il y a 35 ans. Un cardinal s’est même étonné en me disant à brûle-pourpoint: «Vous n’êtes pas d’origine italienne?

Au terme de la retraite, confie encore l’évêque de Namur, nous avons tous été reçus par le pape. Dans son allocution, Jean Paul II a dit qu’il avait été spécialement touché par ce que j’avais dit à propos du sacrement de la réconciliation, du Samedi-Saint et de l’unité des chrétiens, où je me suis inspiré d’un texte que je considère comme prophétique: le «court récit sur l’Antéchrist» écrit par le théologien russe Soloviev. J’ai en outre été reçu durant un quart d’heure par Jean-Paul II, qui m’a remercié pour mon travail et a souhaité que ces prédications soient publiées en italien et en français.

«Avec moi, le pape a évidemment évoqué le diocèse de Namur, à commencer par les personnes qu’il a appris à connaître au Collège belge de Rome. Jean Paul II m’a laissé une forte impression: il a une mémoire extraordinaire. Même si sa santé physique manifeste ses limites, il n’a cessé d’être splendidement attentif». (apic/cip/ba)

1 mars 1999 | 00:00
par webmaster@kath.ch
Temps de lecture: env. 2 min.
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