Nicaragua: dialoguer implique une volonté de «compromis», selon le card Parolin

Un dialogue au Nicaragua, pays secoué par d’importantes manifestations, ne peut exister que s’il y a de part et d’autre une volonté de parvenir à un compromis, a soutenu le cardinal Pietro Parolin, secrétaire d’Etat du Saint-Siège, le 11 juillet 2018 auprès de la télévision catholique italienne TV2000.

Au Nicaragua, a déclaré le haut prélat, il existe des groupes paramilitaires qui «sèment la terreur». Même le nonce apostolique, Mgr Waldemar Stanisław Sommertag, en a été victime. Toutefois, a indiqué le cardinal, le Saint-Siège ne formulera pas de protestations officielles après cet événement. Le 9 juillet, le nonce, le cardinal-archevêque de Managua et un évêque ont été agressés par des soutiens du gouvernement, masqués et armés, alors qu’ils se trouvaient dans une église.

 Malgré la situation, a poursuivi le ‘numéro 2’ du Vatican, le Saint-Siège espère que le dialogue puisse reprendre. Mais pour cela, a-t-il mis en garde, il faut de part et d’autre une «volonté d’arriver à un compromis». Le président nicaraguayen Daniel Ortega, en poste depuis 2007 après une première période entre 1979 et 1990, est vivement contesté depuis le mois d’avril. Plus de 260 personnes sont mortes dans la répression brutale de ces manifestations.

Les évêques «lancent des malédictions»

La Conférence des évêques du pays avait proposé une médiation, plaidant notamment pour une anticipation des élections générales à 2019 au lieu de 2021. Cette demande a été refusée par Daniel Ortega le 7 juillet, qui s’en était alors pris aux évêques, critiquant «ceux qui lancent des malédictions et nous condamnent à mort dans nombre d’institutions religieuses». (cath.ch/imedia/xln/gr)
Le cardinal Pietro Parolin, secrétaire d'Etat du Saint-Siège (© Jacques Berset)
12 juillet 2018 | 13:53
par Grégory Roth
Temps de lecture: env. 1 min.
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