Dans la nuit de Pâques, le pape réaffirme la «force transformatrice» de la Résurrection

Le pape François a présidé, dans la nuit du 15 au 16 avril 2017 à la basilique Saint-Pierre, la grande Vigile pascale, coeur de l’année liturgique. Après la cérémonie de la lumière qui précède la messe de la nuit de Pâques, le pape a baptisé onze catéchumènes de différentes nations, et exhorté les fidèles à «se laisser surprendre par la force transformatrice de la Résurrection».

Au cours de cette vigile, qui marque la fin du Carême et célèbre la victoire du Christ sur la mort, le pape François a axé son homélie sur le frémissement que constitue la sortie du tombeau par le Christ. «C’est une force transformatrice, a-t-il suggéré, où Dieu fait irruption pour bouleverser tous les critères et offrir ainsi une nouvelle issue».

«Faire sauter les barrières»

Tout comme la pierre de son sépulcre a été ôtée, a expliqué le pontife, le Christ veut faire sauter toutes les barrières: pessimismes stériles, calculs, recherches «obsessionnelles» de sécurité, et ambitions démesurées.

«Laissons-nous surprendre par cette aube différente», a-t-il encore souhaité, citant les visages de nombreuses femmes, mères et grand-mères, qui pleurent en voyant que la vie de leurs enfants reste ensevelie. Et aussi les visages d’enfants et de jeunes, «qui supportent le poids et la douleur de tant d’injustices si inhumaines».

A leur suite, le pape a décrit en chacun une marche entre désir de Dieu et triste résignation, ainsi qu’une certaine habitude de cohabiter avec le sépulcre et la frustration. Le successeur de Pierre a enfin exhorté à aller annoncer la nouvelle de la résurrection, partout où il semble que le tombeau a eu le dernier mot.

Passage des ténèbres à la lumière

En début de soirée, la Vigile pascale a débuté à l’extérieur de la basilique, dans l’atrium, avec la bénédiction du feu et la préparation du cierge pascal, qui représente le Christ ressuscité. Le pape y a enchâssé cinq grains d’encens, symbolisant les cinq plaies transfigurées de Jésus.

Puis, dans la basilique Saint-Pierre plongée dans l’obscurité, les clercs sont entrés derrière le cierge pascal allumé. En présence de milliers de fidèles, le diacre a ensuite entonné le traditionnel chant d’exultation – Exultet – célébrant le passage des ténèbres à la lumière lors de cette nuit de Pâques.

Après les trois lectures de l’Ancien Testament, qui retracent l’histoire du Salut, le chant du Gloria s’est élevé tandis que les cloches de la basilique ont sonné à toute volée, annonçant au monde la résurrection du Christ.

Alors la nef toute entière s’est illuminée, image de la colonne de feu qui guidait le peuple d’Israel à sa sortie d’Egypte. Après la litanie des saints, le pape a béni l’eau avec le cierge pascal, par trois reprises. C’est cette eau bénite qui a ensuite servi pour le baptême des catéchumènes. Outre le baptême, les onze catéchumènes ont reçu le sacrement de la confirmation et de l’eucharistie. Ces nouveaux baptisés sont originaires d’Espagne, de République tchèque, d’Italie, des Etats-Unis, d’Albanie, de Malte et de Chine. (cath.ch/imedia/ap)