Le pape appelle les diacres permanents à la «disponibilité et à la douceur»

Le pape François a appelé les diacres permanents à la «disponibilité» et la «douceur», à l’occasion du Jubilé des diacres organisé à Rome du 27 au 31 mai 2016.

En célébrant la messe dominicale place Saint-Pierre avec des dizaines de milliers de diacres du monde entier, le 29 mai, le chef de l’Eglise catholique leur a recommandé de savoir «délaisser» les horaires fixes afin d’être ouverts aux imprévus.

«Disponibilité et douceur»

Durant son homélie, le pape a souligné que le service était «l’unique manière d’être disciple de Jésus» car la vie chrétienne est «vie de service». Pour vivre leur ministère, le pape a recommandé aux diacres deux attitudes: la disponibilité et la douceur. La disponibilité, a alors expliqué le pontife argentin, consiste à s’entraîner «chaque matin à donner sa vie, à penser que chaque jour ne sera pas le sien, mais sera à vivre comme une remise de soi».

Etre ouvert à «l’imprévu»

Le diacre, a-t-il ajouté, ne peut être «un gardien jaloux de son propre temps» ni «esclave de l’agenda qu’il établit», mais il doit être «disponible à ce qui est non programmé», «prêt pour le frère et ouvert à l’imprévu». Et le pape François de déplorer les horaires fixes des paroisses, hors desquelles les portes sont «fermées» et il n’y a plus personne pour accueillir.

Le serviteur «sait ouvrir les portes de son temps et de ses espaces (…) à celui qui frappe en dehors des horaires, au risque d’interrompre quelque chose qui lui plaît ou le repos qu’il mérite», a insisté le pape en exhortant les diacres permanents à avoir «le courage de délaisser les horaires».

Le pape François a aussi invité les diacres à ne pas «singer» les prêtres et à vivre leur service «dans la douceur», qui est «une vertu des diacres». Il s’agit de ne «jamais» s’énerver contre les autres mais de les accueillir «avec un amour patient, les comprenant sans nous lasser, (…) à la maison, dans la communauté ecclésiale». Pour être «aptes au service», le pape a aussi souhaité aux diacres permanents «la santé du cœur», c’est-à-dire «un cœur guéri par Dieu, qui se sente pardonné et qui ne soit ni fermé ni dur». (cath.ch-apic/imedia/ak/bh)