Le pape demande aux séminaristes grecques-catholiques ukrainiens d’être des ponts entre Dieu et les hommes

Le pape François a reçu en audience le 9 novembre 2017, des séminaristes et prêtres du Collège pontifical gréco-catholique ukrainien Saint-Josaphat à Rome. Le pontife les a encouragés à jouer le rôle de pont avec Dieu afin «d’apprendre aux hommes à s’aimer».

Le drame de la guerre, que connaît l’Ukraine, génère de grandes souffrances et l’hiver qui arrive rend encore plus vulnérables ceux qui les subissent, s’est inquiété le pape François. Pour vous, séminaristes et prêtres de l’Eglise grecque-catholique ukrainienne, a-t-il poursuivi, «ces défis peuvent sembler hors de portée».

Le pape les a exhortés à chérir le rêve de l’alliance de Dieu avec les hommes tel un arc-en-ciel qui réconcilie le Ciel et la terre. En jouant ainsi le rôle de ponts, les hommes pourront apprendre à s’aimer et se respecter, abandonnant les armes, les guerres et les abus de pouvoir. Depuis le début de l’année 2014, le conflit armé entre loyalistes et séparatistes pro-russes a fait 9’000 morts, 20’000 blessés et 500’000 déplacés.

Réconciliation par le dialogue œcuménique

Le pape leur a assuré que s’ils marchaient sur cette voie de la réconciliation, en particulier par le dialogue œcuménique, les évêques et prêtres persécutés dans le passé leur souriront depuis la patrie céleste.

Depuis l’Union de Brest de 1596, l’Eglise ukrainienne est dite uniate, c’est-à-dire liée à Rome, tout en ayant conservé ses traditions et rites orientaux. Le patriarcat orthodoxe de Moscou demeure méfiant envers cette pratique de l’uniatisme. En février 2017 encore, le métropolite orthodoxe russe Hilarion avait qualifié cette méthode de «force semant l’hostilité et la haine» entre l’Orient et l’Occident.

L’Eglise grecque-catholique est la troisième Eglise d’Ukraine regroupant près de 8% de la population, soit cinq millions de fidèles répartis dans plus de 3’600 paroisses. Sont aussi présents en Ukraine, des catholiques de rite latin et des fidèles de l’Eglise grecque-catholique ruthène.

Au terme de son discours, le pape a évoqué spontanément son amitié avec un prélat grecque-catholique ukrainien rencontré en 1949 à Buenos Aires (Argentine). Il a alors raconté comment il avait appris à servir la messe dans ce rite. «Il m’a permis de découvrir une liturgie différente que j’ai toujours dans le cœur», a-t-il confié. (cath.ch/imedia/ah/bh)

9 novembre 2017 | 14:36
par Bernard Hallet
Temps de lecture: env. 2 min.
pape (578), Séminaristes (21), Ukraine (628)
Partagez!