Le pape François inquiet du sort du Soudan du Sud

Le pape François a exprimé, le 22 février 2017, sa vive préoccupation face à la situation au Soudan du Sud. Le 20 février, l’état de famine a été déclaré par les Nations unies dans ce pays de la Corne de l’Afrique. Le pontife a exhorté à a apporter des aides alimentaires immédiates.

Au terme de l’audience générale place Saint-Pierre, le pape François a évoqué «les nouvelles douloureuses du Soudan du Sud meurtri». Des millions de personnes, dont de nombreux enfants, sont condamnés à mort, s’est indigné le pontife. Un conflit déchire le pays depuis trois ans, détruisant les récoltes et le bétail et provoquant une famine de grande envergure. L’état de famine a été reconnu par les Nations unies, qui estiment à 5 millions le nombre de personnes menacées. Face à cette crise, le pape François a demandé de rendre concrètes les aides alimentaires et d’assurer un accès aux populations souffrantes.

Rappelant que l’engagement de tous est plus que jamais nécessaire, le pape a prié pour que «le Seigneur soutienne nos frères et ceux qui œuvrent pour les aider». Le Soudan du Sud est aussi évoqué comme destination possible pour un prochain voyage du pape en Afrique. Le 3 février dernier, le cardinal Pietro Parolin, secrétaire d’Etat du Saint-Siège, avait effectué une brève escale au Kenya lors de son périple en Afrique, pour y rencontrer le nonce apostolique au Soudan du Sud.

Courage, sainteté et espérance

Après sa catéchèse axée sur la résurrection qui permet au chrétien d’affronter les douleurs du monde et de rester dans l’espérance, le pontife a salué les pèlerins de langue française. Parmi eux, un groupe venu du Mans (France) et emmené par Mgr Yves Le Saux, ainsi que des servants d’autels de Metz, accompagnés de leur évêque Mgr Jean-Christophe Lagleize.

Bénédictins, promoteurs de la paix

Le successeur de Pierre a enfin salué la délégation du ›flambeau bénédictin de la paix’, accompagnée par Mgr Renato Boccardo, archevêque de Spolète-Nursie, en Italie. Le pape lui a demandé de «se faire promoteur de la culture de la paix en toutes circonstances de la vie».

Chaque année depuis 1964, ce pèlerinage passe par Rome, conduit par l’archevêque de Nursie et les abbés bénédictins du Mont-Cassin et de Subiaco, trois lieux fondateurs pour les bénédictins. Symbole de l’itinéraire de saint Benoît à travers l’Europe, le flambeau représente la fraternité et la paix fondées sur l’Evangile. (cath.ch/imedia/ah/mp)