Jean XXIII | Wikimedia commons
Vatican

Pape François: «L’homme est l'antidote au mensonge»

Les personnes, et non les stratégies, «sont l’antidote aux mensonges», a souligné le pape François, dans un entretien accordé au quotidien lombard L’Eco di Bergamo le 24 mai 2018. Le pontife s’est exprimé alors que le corps de Jean XXIII vient d’être accueilli jusqu’au 10 juin dans sa région natale de la Lombardie.

L’actuel pontife a confié partager la joie des Bergamasques, mais aussi des pèlerins qui se rendent dans la ville natale du pape Jean XXIII (1958-1963), Sotto il Monte, «devenue un véritable sanctuaire à ciel ouvert». Le pontife y voit là l’occasion d’un nouveau chemin de foi.

Face à la «barbarisation de la société», le pape argentin a exhorté à se concentrer sur les individus et la vérité. Les personnes et non pas les stratégies, sont l’antidote au mensonge, a-t-il affirmé. Avec sa libre responsabilité, l’homme peut choisir la compréhension ou la guerre fratricide.

L’Eglise est aussi concernée, a noté le pape, quand elle ne vit pas dans la logique de la communion mais dans celle du corporatisme. De véritables stratégies de guerre peuvent parfois être mises en place, contre quelqu’un, pour le pouvoir.

L’exemple de Jean XXIII

Le pape François a invité à s’inspirer de Jean XXIII, qui ne connaissait pas le mot ‘ennemi’, et cherchait toujours l’unité, conscient que l’Eglise est appelée à servir l’homme. La vie du pape Jean XXIII est constellée de gestes de proximité avec ceux qui souffrent, qu’ils soient catholiques, orthodoxes ou Juifs.

Ainsi, en vénérant le corps de l’ancien pontife, les fidèles sont incités à rejoindre les périphéries de la pauvreté, de la souffrance, de l’ignorance, du péché, par leur témoignage.

Le pontife a par ailleurs reconnu s’inquiéter des déséquilibres liés à l’exploitation imprudente des hommes et des ressources de la nature. Dans cette optique, la mission de l’Eglise ne doit pas être de changer les gouvernements, mais d’intégrer la logique de l’Evangile dans la pensée et les gestes des dirigeants. Parce que la paix ne dépend pas de l’absence de guerre mais du développement intégral des personnes et des peuples. (cath.ch/imedia/ah/mp)

Jean XXIII | Wikimedia commons
24 mai 2018 | 14:34
par Maurice Page
Temps de lecture: env. 1 min.
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