Le pape François à sa descente d'avion, lors de son voyage en Pologne, à l'occasion des JMJ. (Photo: Flickr/Mazur/catholicnews.org.uk
/CC BY-NC-SA 2.0)
Vatican

Le pape raconte ses voyages

Un nouveau livre sur les différents voyages apostoliques du pape François sortira le 10 janvier, en Italie. «In Viaggio» (En voyage) est un livre d’entretien entre le pape François et Andrea Tornielli, responsable du site Vatican Insider et journaliste au quotidien La Stampa.

Un entretien figure en guise d’introduction de ce livre, dont quelques extraits ont d’ores et déjà été dévoilés: »un évêque est un pasteur, un père, affirme le pontife, et il ne peut pas y avoir trop d’obstacles entre lui et le peuple». C’est ainsi que le successeur de Pierre maintient qu’il «ne voyagerait que s’il pouvait avoir des contacts avec les foules».

«Je ne peux pas me déplacer dans des voitures pare-balles ou dans des papamobiles fermées avec du verre pare-balles, explique le pape sur sa sécurité. Je suis peut-être inconscient, mais je n’éprouve aucune peur pour ma personne (…) il y a toujours le danger qu’un fou agisse», reconnaît-il, mais «il y a toujours le Seigneur».

Contrairement à ses prédécesseurs, qui utilisaient des papamobiles ou des limousines blindées, le pape François se déplace en effet dans des voitures ordinaires lors de ses voyages internationaux, et dans une simple Ford Focus lors de ses déplacements romains.

«Un appel à se rendre sur place»

Est-ce que le pape aime voyager? «Sincèrement non», répond le Souverain pontife. Ce n’est pas tant la passion qui le pousse en effet à partir, mais plutôt un devoir: c’est parce que les nouvelles sur les migrants l’avaient secoué qu’il a «senti un appel à se rendre sur place».

Le 5 janvier dernier, le pape François faisait le même aveu devant des victimes des séismes du  24 août et des 26 et 30 octobre 2016: «quand j’ai trouvé un billet m’apprenant le drame – le jour du séisme d’Amatrice en août -, j’ai eu (…) le sentiment que je devais y aller», avait-il alors confié. A propos de sa tournée en Amérique latine en juillet 2015, même constat: «j’ai simplement dit ›oui’. Je me suis laissé porter», explique-t-il.

Parmi ses souvenirs, le pape évoque l’accueil des Brésiliens, en juillet 2013, mais aussi des hindous et des musulmans au Sri Lanka en janvier 2015. Au cours du même voyage, le pontife se souvient en particulier des personnes handicapées aux Philippines. »Je les porte dans mon cœur. Je prie pour elles, pour les situations difficiles en raison desquelles je les ai rencontrées», affirme-t-il.

Et l’Europe?

Concernant le peu de voyages en Europe, il explique avoir privilégié des pays dans lesquels il peut apporter une petite aide, encourager ceux qui, malgré les difficultés et les conflits, travaillent pour la paix et l’unité. »Des pays qui sont, ou ont été, en graves difficultés», indique le pape.

«Cela ne signifie pas que je n’accorde pas d’attention à l’Europe», assure-t-il, invitant le Vieux continent à «redécouvrir et à mettre en pratique ses racines les plus authentiques, ses valeurs», comme il l’a fait également lors des vœux au Corps diplomatiques le 9 janvier. »Je suis convaincu que ce ne seront pas les bureaucraties et les instruments de la haute finance qui nous sauveront de la crise actuelle, et résoudront les problèmes posés par l’immigration», souligne-t-il enfin. Aucune traduction du livre en français n’est prévue pour l’instant.

Le pape François doit effectuer au moins deux voyages internationaux cette année, l’un au Portugal les 12 et 13 mai prochain, et l’autre en Inde et au Bangladesh. (cath.ch/imedia/bh)

Le pape François à sa descente d'avion, lors de son voyage en Pologne, à l'occasion des JMJ.
9 janvier 2017 | 17:00
par Bernard Hallet
Temps de lecture: env. 2 min.
Partagez!