Le pasteur Claude Baty a été élu président

Paris: Assemblée de la Fédération protestante de France

Paris, 2 avril 2007 (Apic) La Fédération protestante de France (FPF) a tenu son assemblée générale les 31 mars et 1er avril à Paris. Les délégués ont élu le pasteur Claude Baty président pour un mandat de quatre ans. Le président sortant Jean-Arnold de Clermont s’est fait le défenseur de la liberté religieuse et a fustigé l’incompétence des autorités en matière de cultes.

Membre de l’Union des Eglises évangéliques libres, le pasteur Baty, âgé de 60 ans, succèdera à Jean-Arnold de Clermont le 1er juillet prochain. Par ailleurs, le nouveau bureau du conseil sera également composé de: professeur Jean-François Collange, président de l’Eglise protestante de la Confession d’Augsbourg d’Alsace et de Lorraine (EPCAAL); Victoria Kamondji, enseignante, de la Communauté des Eglises d’expression Africaine (CEAF); pasteur Etienne Lhermenault, de la fédération des Eglises évangéliques Baptistes de France; pasteur Bertrand Vergniol, président de la Mission populaire évangélique.

Claude Baty est né le 24 octobre 1947 à Matha en Charente-Maritime, communique la Fédération protestante de France. Il a étudié à la Faculté libre de théologie de Vaux-sur-Seine dans les Yvelines, dont il ressort titulaire d’une maîtrise en théologie en 1971.

Il enchaîne avec un Certificat d’études bibliques à l’Institut catholique de Paris. Après un passage au Congo et en Suède, il est reconnu en 1975 comme pasteur dans l’Union des Eglises évangéliques libres. Il exerce ensuite son ministère à Orthez dans le Béarn, puis à Paris-Alésia. Il devient en 1997 président de l’Alliance biblique française, puis président de la Commission biblique de la Fédération protestante de France en 2000. Il est membre du bureau du Conseil de la FPF depuis 2003. Il est marié, père de deux enfants et cinq fois grand-père.

La Fédération protestante de France regroupe 22 Eglises membres à part entière. L’assemblée générale a réuni 135 participants, dont 99 délégués, ainsi que des invités. La FPF est «l’institution la plus représentative du protestantisme français», selon les termes du pasteur de Clermont.

«L’ignorance des politiques en matière de religion»

«Tout au long de ces huit dernières années, la question des sectes, la question de la laïcité, la défense des intérêts du protestantisme, nous ont passablement occupés. Je crains qu’il en soit encore longtemps de même! Parce que l’ignorance des responsables politiques et administratifs sur les questions relatives aux cultes n’est pas près de s’estomper; parce que la question de la place du religieux dans la société française est loin d’être résolue ou apaisée», a lancé le président démissionnaire dans le discours de conclusion de son mandat. Jean-Arnold de Clermont s’est réjoui «de la création d’un observatoire de la laïcité, par décret daté du 25 mars, observatoire que notre rapport de 2002 appelait de ses voeux».

Dans son discours, le pasteur de Clermont s’est fait le chantre de la liberté religieuse, «et à plus forte raison de celle des autres». «D’abord parce qu’il n’est pas tolérable que notre pays puisse mettre en cause cette liberté qu’il garantit constitutionnellement, mais surtout parce que la liberté des autres c’est inévitablement la nôtre. Quand la liberté de se réunir ou d’évangéliser, qu’il s’agisse des témoins de Jéhovah ou de groupes évangéliques, même très éloignés de nous, est mise en question, nous n’avons pas à hésiter ; demain il s’agira de notre liberté à évangéliser ou à nous réunir», a-t-il lancé, avant de fustiger «l’incompétence de beaucoup d’acteurs publics quant à la gestion des cultes». (apic/com/bb)

2 avril 2007 | 00:00
par webmaster@kath.ch
Temps de lecture: env. 2 min.
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