Paris: La Chapelle de la Rue du Bac fête 175 ans d’apparitions le 8 septembre

On vient du monde entier pour «la Médaille miraculeuse»

Paris, 8 septembre 2005 (Apic) La chapelle de la Médaille miraculeuse, en plein Paris, à la Rue du Bac, fête, dès le 8 septembre, les 175 ans des apparitions de la Vierge. Le sanctuaire a un rayonnement international insoupçonné des Parisiens.

Passer le porche du 140, rue du Bac, c’est entrer dans un univers à part. À deux pas des rues commerçantes du quartier de Sèvres-Babylone, c’est un lieu de paix et de recueillement en plein coeur de Paris, écrit le quotidien catholique La Croix du 6 septembre.

Elles sont 5’000 à 6’000 personnes à se succéder tous les jours dans la chapelle, siège de la communauté des Filles de la Charité. Ce sanctuaire est dénommé chapelle de la Médaille miraculeuse, après que la Vierge y fut apparue à deux reprises en 1830 devant Soeur Catherine Labouré. Jean-Paul II s’y était rendu le 31 mai 1980.

Aujourd’hui encore, les fidèles du monde entier viennent demander à la Vierge des grâces de toutes sortes, rappelle La Croix. Preuve de cette ferveur, les innombrables ex-voto qui, avec des mots simples, remercient la Vierge pour son aide.

Par contre les Parisiens «n’ont pas conscience que leur ville est l’équivalent de Lourdes», lance le chapelain, le P. Bernard Ponsard. D’où l’idée de célébrer ce jubilé.

Sur un mur près de la chapelle, un panneau recense les nombreux pèlerinages à venir. Américains, Canadiens, Sud-Africains, Brésiliens, Chinois, Indonésiens et Australiens sont entre autres attendus pour le mois de septembre.

Chacun donne ce qu’il peut, ce qu’il veut, pour une médaille

Pour gérer les arrivées massives, les pèlerinages et les groupes sont programmés. «Mais il y a aussi les arrivées imprévues. Cela crée une joyeuse agitation», commente Soeur Xavier. D’origine japonaise, elle s’occupe avec quatre autres Soeurs et quatre bénévoles de la «vente» des médailles. «Les fidèles en prennent pour eux-mêmes ou leurs proches, pour diffuser le message transmis à sainte Catherine par la Vierge», explique-t- elle.

Chaque année, ce sont près de cinq millions de médailles qui partent ainsi dans la besace de pèlerins du monde entier. Les prix indiqués ne le sont qu’à titre indicatif, insiste Bertrand Ponsard, le chapelain : «La médaille est gratuite, chacun donne ce qu’il veut, ce qu’il peut.»

Pour Olivier, un jeune homme de 29 ans, né à l’île Maurice, converti il y a six ans au catholicisme, «quelles que soient nos fautes, Marie est là pour nous accueillir, comme une mère accueille son enfant. Ici, la tendresse de Dieu passe par la Vierge. C’est pour cela qu’on y rencontre des gens si différents.»

Pendant deux mois, nombreuses manifestations

Pour les Soeurs des Filles de la Charité qui s’occupent de la chapelle, le contact avec les pèlerins constitue une part importante de leur vocation. Venue de Californie il y a trois ans, Soeur Margaret travaille à la maison- mère et accueille les visiteurs qui viennent prier ou demander une grâce à la Vierge. «Toujours avec une profonde foi», constate-t-elle Mosaïques bleues et fresques pastel, la chapelle invite en effet au recueillement.

Pendant deux mois, de nombreuses manifestations vont permettre de diffuser le message marial auprès du plus grand nombre. «On a longtemps défini ces apparitions comme celles «de la rue du Bac», mais ce sont aussi celles de Paris. Elles font de cette ville une cité mariale, insiste le P. Ponsard. Cela s’est produit tout près de nous, en 1830. Si Marie s’est manifestée ici, c’est qu’il y a une raison.» Chaque année, près de 2,5 millions de pèlerins y trouvent encore un réconfort moral et spirituel. (apic/lcx/vb)

8 septembre 2005 | 00:00
par webmaster@kath.ch
Temps de lecture: env. 2 min.
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