Mais toujours pas d’ambassadeur

Paris: La France nomme le ’numéro deux’ de son ambassade auprès du Saint-Siège

Paris, 21 septembre 2008 (Apic) Après le voyage de Benoît XVI en France, le diplomate français Alexandre Morois vient de prendre ses fonctions à Rome comme ministre conseiller et chargé d’affaires par intérim de l’ambassade de France auprès du Saint-Siège, a appris l’agence I.MEDIA. Ainsi, 9 mois jour pour jour après le décès de l’ancien ambassadeur, son successeur n’a pas été nommé. Le Saint-Siège n’a pas encore donné son agrément au candidat proposé par le gouvernement français.

Alexandre Morois, 34 ans, est entré au ministère des Affaires étrangères en 1996. Il a entre autres travaillé dans les représentations diplomatiques françaises en Allemagne, en Autriche et au Maroc avant d’être nommé chargé de mission auprès du Secrétariat général du Quai d’Orsay. Il succède en tant que ministre conseiller au diplomate Pierre Cochard et devient également chargé d’affaires par intérim, en l’absence d’ambassadeur.

Par ailleurs, Jean-Luc Pouthier, historien et journaliste, rédacteur en chef du Monde de la Bible, a été nommé directeur du Centre culturel Saint-Louis-des-Français à Rome et conseiller culturel de l’ambassade de France auprès du Saint-Siège.

En absence d’ambassadeur de France prés le Saint-Siège, Pierre Cochard, le ministre conseiller chargé d’assurer l’intérim après le décès de l’ancien ambassadeur, avait retardé son départ afin d’être présent au cours du voyage de Benoît XVI en France, du 12 au 15 septembre derniers.

Le dernier ambassadeur de France près le Saint-Siège, Bernard Kessedjian, est décédé le 19 décembre 2007, à la veille de la visite au Vatican du président de la République française. Le 20 décembre, au cours de son intervention au Palais du Latran, Nicolas Sarkozy n’avait pas fait publiquement allusion au décès du diplomate, mais ses propos très positifs avaient laissé espérer au Vatican la rapide nomination d’un nouvel ambassadeur.

Candidat toujours pas agréé par le Saint-Siège

L’Elysée et le ministère des Affaires étrangères semblent s’être longuement concertés sur le nom et l’origine du nouvel ambassadeur. Le Palais présidentiel souhaitait ainsi proposer un candidat issu de la société civile. Les noms des écrivains Denis Tillinac et Xavier Patier ont été les plus souvent cités. Le Quai d’Orsay a préféré la candidature d’un diplomate, Jean-Loup Kuhn-Delforge, secrétaire général adjoint du ministère des Affaires étrangères. Un peu avant l’été 2008, le nom de cet ancien ambassadeur de France à Sofia et ancien directeur général de l’Office français des réfugiés et apatrides (OFPRA) a été proposé à l’agrément du Saint-Siège. Près de quatre mois plus tard, et en dépit du voyage effectué par Benoît XVI en France, la secrétairerie d’Etat n’a toujours pas donné son agrément. (apic/imedia/ami/bb)

21 septembre 2008 | 00:00
par webmaster@kath.ch
Temps de lecture: env. 2 min.
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