Tableau du mémorial du génocide arménien de 1915 à Erevan | © Maurice Page
International

Le parlement israélien refuse de reconnaître le génocide arménien

La Knesset, le parlement israélien, a rejeté à mi-février une proposition de loi visant à reconnaître le génocide arménien de 1915. La vice-ministre des Affaires étrangères, Tzipi Hotovely, a affirmé qu’Israël ne prendra pas officiellement position sur la question du génocide arménien, «vu sa complexité et ses implications diplomatiques».

Il n’y a aucune raison pour que la Knesset, qui représente une nation qui a traversé l’Holocauste, ne reconnaisse pas le génocide arménien et ait un jour de commémoration, a déclaré à l’issue du vote le député Yair Lapid, président du parti centriste Yesh Atid, à l’origine du projet de loi.

La première victime des exterminations de masse modernes

Le 26 avril 2015, le président israélien, Reuven Rivlin, avait accueilli dans sa résidence présidentielle de Jérusalem une commémoration visant à faire mémoire du centenaire de l’extermination planifiée des Arméniens en Anatolie. Au cours de la cérémonie, le président Rivlin avait indiqué que le peuple arménien avait été «la première victime des exterminations de masse modernes» tout en évitant de prononcer le mot génocide pour qualifier les massacres dans le cadre desquels moururent plus de 1,5 million de personnes.

Tout en reconnaissant la réalité des massacres commis, la Turquie rejette obstinément les allégations de génocide. Récemment dans un effort pour améliorer ses relations internationales, le président Recep Tayyip Erdogan a néanmoins déclaré que les Turcs et les Arméniens partageaient une histoire et une culture communes «en tant que deux anciennes nations de cette région». (cath.ch/ag/mp)

Tableau du mémorial du génocide arménien de 1915 à Erevan | © Maurice Page
21 février 2018 | 10:10
par Maurice Page
Temps de lecture: env. 1 min.
Partagez!