L'abbé Pascal Desthieux, nouveau vicaire épiscopal de Genève (photo DR)
Suisse

Pascal Desthieux: «Je veux être comme le bon pasteur»

La nomination, de l’abbé Pascal Desthieux comme vicaire épiscopal de Genève n’est pas une surprise puisqu’il occupait le poste d’adjoint depuis l’automne dernier. Interrogé par cath.ch, le nouveau responsable de l’Eglise genevoise souhaite veiller au bien de l’ensemble de la communauté, comme le berger conduit son troupeau.

«En plus de ma nouvelle charge comme vicaire épiscopal, je suis très heureux de pouvoir garder mon poste de curé de paroisse à 50% au contact direct de la base, explique Pascal Desthieux. Je continuerai d’ailleurs à résider à la paroisse St-Joseph. Je n’ai pas prévu de me déplacer au siège du vicariat à la rue des Granges.»

«C’est un travail de terrain et je ne suis pas un PDG.»

Pour Pascal Desthieux, le rôle principal d’un vicaire épiscopal est de s’occuper de l’ensemble des agents pastoraux dans le souci de trouver la meilleure place pour chacun. Ce qui n’est pas forcément simple étant donné la pénurie de prêtres. «C’est un travail de terrain et je ne suis pas un PDG.» Le nouveau vicaire souhaite s’inscrire dans la lignée de Mgr Pierre Farine qui a manœuvré, pendant près de vingt ans, la barque de l’Eglise genevoise en veillant à toujours maintenir un climat serein.

L’abbé Desthieux entend aussi développer les rapports avec le personnel financier et administratif et les responsables des pastorales sectorielles. «Nous formons un ensemble, il ne faut pas séparer les choses. Je veux éviter que quiconque ne se sente mis de côté.» Il a prévu pour cela de rencontrer dès la semaine prochaine tout le personnel du vicariat.

Œcuménisme et relations Eglises-Etat

Les relations œcuméniques constituent aussi une des tâches du vicaire épiscopal. En tant qu’enfant de Genève, Pascal Desthieux se sent parfaitement à l’aise dans ce milieu.

A Genève, en raison de la séparation Eglise-Etat, les relations avec les autorités civiles ne sont pas les mêmes que dans les autres cantons. Le Grand-Conseil est d’ailleurs occupé actuellement à une révision de la loi sur les cultes. L’abbé Desthieux entend défendre une vision positive de la laïcité qui reconnaît les services que les Eglises rendent à la société. «Ce qui est globalement le cas jusqu’à présent».

Vers la réinstallation d’un évêché à Genève ?

L’évêque de Lausanne Genève et Fribourg (LGF) a en outre explicitement confié au nouveau vicaire épiscopal la poursuite de l’étude de la question de la réinstallation d’un évêché à Genève. «Je n’aime pas tellement parler de division ou de séparation du diocèse de LGF. Il s’agit plutôt de la création ou de la re-création d’un diocèse à Genève.» Concrètement un groupe de travail a été mis en place pour mener une étude de faisabilité. Il devra se pencher sur l’examen de ressources humaines et matérielles, de l’organisation et de la mise en place de nouvelles structures. Avec ses 171’000 catholiques, ses 14 unités pastorales, et ses 82,17 postes, pour 12 millions de budget, l’Eglise du canton de Genève pèse un certain poids. L’objectif est d’arriver à une décision de principe en été 2017 afin de faire une demande à Rome soit pour l’érection d’un nouveau diocèse, soit pour la nomination d’un évêque auxiliaire. «C’est la raison pour laquelle j’ai été nommé jusqu’en 2018. Afin de pouvoir laisser la place à celui qui sera désigné pour conduire l’Eglise genevoise.» (cath.ch-apic/mp)

L'abbé Pascal Desthieux, nouveau vicaire épiscopal de Genève (photo DR)
3 février 2016 | 15:49
par Maurice Page
Temps de lecture: env. 2 min.
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