Plus de 1'500 visiteurs à l’évêché de Fribourg lors de la Nuit des Musées

Fribourg, 31 mai 2015 (Apic) Plus de 1’500 visiteurs ont «envahi» l’évêché de Fribourg à l’occasion de la Nuit des Musées le samedi 30 mai. Dès avant l’heure d’ouverture, à 18h, la foule se pressait déjà devant la porte, au 86 de la rue de Lausanne, pour cette 7ème édition qui amenait les visiteurs d’un soir à la découverte du patrimoine culturel et muséal de Fribourg.

Outre 17 musées, deux institutions étaient invitées cette année: l’évêché et les Sœurs de Sainte-Ursule.

Parmi les visiteurs de l’évêché, de nombreuses familles avec enfants, coiffés de la couronne jaune servant de billet d’entrée, se sont dispersées jusqu’à minuit dans les dédales du bâtiment historique. Lors des visites guidées, nombre d’entre eux ont goûté, plus ou moins religieusement, les sympathiques commentaires de l’humoriste fribourgeois Marc Boivin.

Un «Faux portrait de Mgr Morerod»

Suite à la galerie des portraits des évêques s’étalant le long des escaliers, ils ont pu découvrir dans une petite pièce attenante les portraits des trois prédécesseurs de Mgr Charles Morerod, l’actuel évêque de Lausanne, Genève et Fribourg, à savoir Mgr Pierre Mamie, Mgr Amédée Grab et Mgr Bernard Genoud. Et surprise, pour ceux qui ont bien lu la notice surmontant le QR code affiché à côté des œuvres exposées: un «Faux portrait de Mgr Morerod», réalisé par des collaborateurs de l’évêché. Un clin d’œil au maître des lieux si bien réalisé que nombre de visiteurs pressés n’en ont pas décelé la nature factice…

D’autres objets et documents exposés n’avaient par contre rien de factice, notamment la bulle «Sollicitudo omnium» concernant l’érection en 1924, «par la grâce du pape Pie XI», de la collégiale St.Nicolas en cathédrale. Une «promotion» longuement attendue par l’évêque du diocèse résidant à Fribourg, mais ne disposant pas de cathédrale, celle de Lausanne ayant été «perdue» à la Réforme, en même temps qu’était chassé l’évêque de cette ville. Plus loin, le visiteur découvrira la mitre et la férule de Paul VI, dont le pape avait fait cadeau à Mgr Mamie, alors évêque auxiliaire, lors de sa visite à Genève au Conseil œcuménique des Eglises (COE) et au Bureau International du Travail (BIT).

Des trésors gardés ordinairement dans les archives

Outre la crosse offerte par les prêtres du diocèse pour le 25^e anniversaire d’épiscopat de Mgr Besson (1920-1945) ou celle de Mgr Christophore Cosandey (1880), ce sont les bulles papales de nomination écrites en latin de plusieurs évêques qui sont exposées. Celle de Mgr Charles Morerod, datée du 3 novembre 2011, est signée par Benoît XVI et celle de Mgr Alain de Raemy, datée du 30 novembre 2013, est signée par le pape François.

Le curieux a encore pu lire celle de Mgr Marius Besson, du 7 mai 1920, signée par le pape Benoît XV. Ces trésors exposés pour l’occasion sont habituellement gardés dans les archives, précise Marc Boivin, à ses heures «dicodeur» sur les ondes de la RTS.

Une bière à but caritatif

Après un passage auprès de l’artiste fribourgeois Augustin Pasquier, qui commentait son œuvre, une vaste toile intitulée «Les Noces de Cana», exposée pour l’occasion dans les murs de l’évêché, il était temps de passer dans la cour intérieure de l’édifice. C’est là qu’outre la dégustation des biscuits du Carmel du Pâquier, les intéressés se ruaient sur la «bière de l’évêque», baptisée «Urbi et Ortie». Le noble breuvage a attiré la foule, qui faisait constamment la queue pour se rafraîchir le gosier. Et Mgr Morerod n’était pas le dernier à se réjouir de cette excellente cervoise qui, ironie du sort ou pas, est élaborée par la «Brasserie du Chauve», une brasserie artisanale établie à Fribourg en 2010.

Cette heureuse initiative de l’évêque, par ailleurs amateur de bières trappistes belges, a également un but caritatif: le bénéfice de la vente est destiné à deux associations qui œuvrent en faveur des migrants: Point d’Ancrage, à Fribourg, qui offre aux migrants une présence conviviale, une écoute personnelle, un temps de partage autour d’un repas de midi les mercredis, et Lisanga, à Bulle, qui signifie «Tous ensemble» en lingala, une des langues de la République démocratique du Congo (RDC). (apic/be)