Les évêques pour interdire les déclarations spontanées à la presse

Pologne: Un prêtre dénonce le retour à la censure

Varsovie, 3 novembre 2003 (Apic) Un prêtre jésuite s’élève contre la censure que les évêques polonais entendent imposer à tout membre du clergé qui s’exprimerait devant les médias sans que ses propos aient été avalisés par une instance supérieure.

Selon l’Agence d’Information catholique polonaise KAI, des évêques polonais ont préparé de nouvelles règles qui obligeraient un membre du clergé à obtenir la permission d’un évêque avant de s’exprimer devant les médias. Un prêtre catholique ne l’entend pas de cette oreille. Il dénonce cette tendance, la qualifiant de «retour à la censure». Il avertit que ce serait donner «un mauvais signal à la société».

«Les évêques ont la compétence d’édicter des règles spécifiant «certains domaines, le droit canon le précise clairement», déclare le porte-parole des évêques, le père Jozef Kloch. Ce dernier répondait à une information de l’Agence KAI, qui affirmait que des règles encore non publiées avaient été édictées par la Conférence des évêques lors d’une session les 21-22 octobre. Cette mise au point imposerait des sanctions à tout membre du clergé qui ferait des remarques non autorisées à la presse.

Dans une interview accordée le 28 octobre à CNS, le porte-parole des évêques précise que les restrictions ont été accueillies après une brève discussion avec les prélats. Selon lui, la mesure attendrait maintenant l’approbation du Vatican.

Une mesure que n’accepte visiblement pas le Père jésuite Stanislaw Musial, un prééminent commentateur et essayiste. Il déclare qu’il n’accepterait jamais de devoir faire vérifier ses futures déclarations aux médias à l’avance. «Lorsque quelqu’un parle au nom de l’Eglise et fait connaître son enseignement, il devrait suivre le jugement du magistère», affirme le prêtre. (apic/cns/vb)

3 novembre 2003 | 00:00
par webmaster@kath.ch
Temps de lecture: env. 1 min.
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