2021 comporte encore beaucoup d'incertitudes | Pixabay.com
Suisse

Pour une année 2021 «sans buée sur les lunettes»

Rarement, au seuil d’une nouvelle année, les vœux ont été aussi difficiles à formuler. Trois communicants catholiques de Suisse romande ont toutefois exprimé pour cath.ch leurs souhaits, pour eux-mêmes, pour le monde, pour l’Eglise ou pour les médias. En n’oubliant pas, malgré les circonstances, l’humour, la foi et l’optimisme.

Christiane Elmer, responsable du bulletin paroissial l’Angelus (Bienne):
Mes vœux personnels pour 2021? Plus que des souhaits, ce sont des intentions; voire des besoins: cultiver mon esprit, entretenir mon corps en bougeant et bichonner mon âme. Oui, prendre bien soin, chaque jour, de mes composantes psychiques, physiques et spirituelles. Je me souhaite de continuer à progresser en gardant cet équilibre.

Christiane Elmer, responsable du bulletin paroissial l’Angelus | © Jura pastoral

En 2021, je referais tout pareil qu’en 2020. Ce sont plutôt les années précédentes où, si je le pouvais, je ferais les choses différemment. J’irais rencontrer des personnes seules, je leur donnerais un coup de main. Je me laisserais, moi aussi, rejoindre et visiter. Cette année-ci m’a invitée à ouvrir, en grand, les battants de mon cœur. Et j’ai bien l’intention de poursuivre, avec ou sans Covid et avec ou sans nouvelles souches…

Que souhaiter aux autres? De rester en éveil et à l’écoute. Je leur souhaite de s’ouvrir au monde en s’informant et de s’ouvrir à eux-mêmes en se formant. Qu’une belle dynamique les propulse vers l’inconnu.

«Que l’Eglise devienne, toutes proportions gardées, comme… la crèche de la Nativité!»

Je souhaite également que le monde des médias poursuive son œuvre sans oublier de témoigner aussi des belles choses qui se vivent, malgré tout. Je souhaite aux journalistes de partout de pouvoir poursuivre leur travail sans avoir à craindre pour leur vie, sans être muselés. J’espère que les médias réussiront toujours à transmettre un souffle d’espérance, même au cœur des situations les plus désespérées. On peut être réaliste tout en restant confiants.

Je souhaite à l’Eglise de devenir, toutes proportions gardées, comme… la crèche de la Nativité! Pour que, même de loin, on ait envie de s’en approcher, de venir constater et s’émerveiller. Quelle est cette lumière, aujourd’hui, qui nous donne envie de la suivre? Et si c’était le sens, la cohérence? C’est de cela qu’a besoin le vaste peuple de Dieu: que l’ensemble tienne la route, que ce soit conséquent. Et on suivra l’étoile…

Dominique-Anne Puenzieux, directrice de l’Echo Magazine (Genève):
Comme le pape François nous le rappelle dans son dernier livre, Fratelli tutti, il faut s’ouvrir à l’incertitude et oser penser à neuf: «C’est le moment de restaurer une éthique de la fraternité et de la solidarité».

Il nous faut favoriser le bien commun et créer des clusters de solidarité.

Dominique-Anne Puenzieux, directrice de l’Echo Magazine | © Jacques Berset

Concernant l’Echo Magazine, je souhaite qu’il continue son chemin long de plus de 90 ans en véhiculant un message de vie et d’espérance pour toutes et tous.

Pascal Ortelli, responsable Editions livres à Saint-Augustin (St-Maurice):
Pour 2021, je souhaite qu’une nouvelle page s’écrive sans interligne de 1,5 et sur laquelle les libertés retrouvées rimeront avec davantage de responsabilité et de solidarité. Je souhaite une année sans buée sur les lunettes, pour pouvoir élargir son horizon sans le réduire au prisme anxiogène des dernières statistiques de la pandémie.

«Je souhaite que l’Eglise n’érige pas la distance sociale en dogme!»

Que vais-je faire différemment en 2021? Probablement le télétravail, pas toujours facile à mettre en place sans en faire subir les conséquences au reste de sa famille. Sinon, je compte Continuer à éditer des livres inspirants.

Pascal Ortelli, responsable editions livres à St-Augustin | © Uni Fribourg

Aux médias je souhaite de se faire vacciner contre une surinformation vide de contenus, autrement dit de poursuivre un travail de qualité pour rendre compte de la complexité de notre monde sans tomber dans des clichés simplificateurs qui font le lit des discours populistes.

Je souhaite que l’Eglise n’érige pas la distance sociale en dogme! C’est-à-dire qu’elle ose aller, d’abord avec humanité, à la rencontre de l’autre qui ne pense pas comme elle. Qu’elle le prenne là où il en est et non du haut de sa chaire. Alors la grâce (qui ne supplante pas la nature) fleurira…

(cath.ch/gr/rz)

2021 comporte encore beaucoup d'incertitudes | Pixabay.com
31 décembre 2020 | 17:00
par Rédaction
Temps de lecture: env. 3 min.
2021 (6), Coronavirus (579), Nouvel An (18), voeux (22)
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