300 jeunes sont attendus à Rome, du 19 au 24 mars | © Pierre Pistoletti
Vatican

Pré-synode: «Je veux suggérer que l’Eglise soit plus proche des jeunes»

Près de 300 jeunes du monde entier seront réunis à Rome du 19 au 24 mars 2018 pour un pré-synode, avant le synode d’octobre sur les jeunes, la foi et le discernement vocationnel. Les conférences épiscopales et les grands mouvements catholiques de jeunesse ont ainsi été invités à envoyer des représentants. Parmi eux, Annelien Boone, 31 ans, représentera les évêques de Belgique. Directrice de la pastorale étudiante des Flandres, elle témoignera le 19 mars devant le pape François et a expliqué à I.MEDIA ses attentes pour ce pré-synode.

Qu’attendez-vous de ce pré-synode?
J’espère que ce sera une belle assemblée, avec beaucoup de jeunes qui ont une opinion et qui osent parler véritablement de leur identité, de leur expérience dans leur pays. J’espère que tous les jeunes apporteront des contributions que nous pourrons mettre en commun pour formuler des conclusions ou des suggestions pour les évêques qui se rencontreront en octobre à Rome pendant le synode.

Quelles sont les suggestions que vous apporterez lors de cette rencontre?
Pour moi – ou plutôt pour la Belgique – je veux suggérer que l’Eglise soit plus proche des jeunes, pour les guider et leur montrer un sens dans leur vie, dans une manière que les jeunes apprécient. Je pense que c’est important, surtout en Belgique où beaucoup de jeunes n’ont pas connu la religion catholique avec leurs parents ou à l’école, faute d’un vrai catéchisme. Les jeunes belges ne découvrent plus Dieu lorsqu’ils sont enfants, mais plus tard, vers 18 ou 20 ans.

Qu’est-ce que l’Eglise peut apporter aux jeunes?
C’est essentiel que l’Eglise soit là pour aider ces jeunes qui cherchent un chemin nouveau dans leur vie. Comme les jeunes ne grandissent plus avec l’Eglise, je pense qu’il est important de trouver des parcours pour les trouver et les rejoindre dans la société. Pour cela l’Eglise doit écouter les jeunes, elle doit être présente à leurs côtés dans les moments difficiles. L’Eglise doit donner de l’espoir et de la vie.

Que direz-vous lors de votre témoignage devant le pape en ouverture du pré-synode?
Je parlerai de l’enquête ›Génération what’ menée en 2017 sur internet dans plusieurs pays européens et en Turquie. Cette enquête demandait aux jeunes ce qui était important pour eux et pour leur génération. Je vais donc parler de cette étude, des perspectives des jeunes pour l’avenir, des relations au sein de la famille, de la confiance dans les institutions – et particulièrement de la confiance en l’Eglise. Je vais aussi parler de l’Eglise en Belgique, de sa présence au milieu d’une société laïque.


Deux anciens toxicomanes invités au pré-synode des jeunes

Deux anciens toxicomanes accompagnés par le Centre italien de solidarité don Mario Picchi ont été invités par le pape François à participer au pré-synode des jeunes qui se déroulera à Rome du 19 au 24 mars 2018, a informé un communiqué de cette organisation le 16 mars. Ces deux Italiens, une fille et un garçon, viendront témoigner de l’expérience des jeunes qui ont choisi de changer de vie en abandonnant leurs addictions, précise le communiqué. Le pape François avait rencontré les personnes accompagnées par ce centre en février 2016, à l’occasion du Jubilé de la miséricorde. Pour sa part, le cardinal Pietro Parolin, secrétaire d’Etat du Saint-Siège, y célèbre chaque année une messe de Noël.

300 jeunes sont attendus à Rome, du 19 au 24 mars | © Pierre Pistoletti
16 mars 2018 | 17:37
par Pierre Pistoletti
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