Rome le 19 mars 2018. Padre Lello (à dr.) tient le carnet des jeunes participant au pré-synode à Rome. | © B. Hallet
Vatican

Pré-synode: les jeunes francophones ont «soif d’une Eglise rayonnante»     

Pour la quatrième journée du pré-synode des jeunes à Rome, le 22 mars 2018, l’un des thèmes qui émergent chez les francophones est la nécessité de l’accompagnement et de la formation, pour une Eglise «rayonnante». Les quelque 400 participants doivent se pencher sur les synthèses de l’ensemble des groupes linguistiques.

A mi-parcours de cette semaine de pré-synode, des discussions en petits groupes linguistiques ressort en premier le «besoin d’accompagnement des jeunes», affirme Charles, qui travaille à la Conférence des évêques de France. Ainsi que les «outils» qui fonctionnent, comme la direction spirituelle et les rassemblements de jeunes.

Une Eglise accessible

C’est ensuite la «soif de renouveau», souligne Mathilde, consacrée dans la communauté du Chemin neuf, qui témoigne aussi de l’ambiance familiale et festive de ce pré-synode. Avec une soirée de fête et de danses, en présence des cardinaux Kevin Farrell, préfet du Dicastère pour les laïcs, la famille et la vie et Lorenzo Baldisseri, secrétaire général du Synode.

Nous voulons une Eglise «accessible» et non distante, «qui se met à notre portée», expose ainsi Anne, coordinatrice nationale des Journées mondiales de la jeunesse de Panama pour la France. Avec des pasteurs qui sont proches, renchérit Mathilde.

Tous les témoignages des jeunes expriment une soif de spiritualité et un «désir de construction personnelle», de trouver des référents adultes, poursuit Anne. Plutôt que les débats idéologiques des années passées, dont ils veulent sortir, y compris celui autour des manifestations de la Manif pour tous contre le mariage homosexuel.

Esprit de réconciliation

Mathilde exprime notamment le souhait d’un «esprit de réconciliation» entre les sensibilités dans l’Eglise, pour une génération qui «passe d’une case à l’autre» et refuse de se laisser enfermer dans l’une d’entre elles. Nous avons «soif d’une Eglise rayonnante», explique encore Damien.

Chez chacun d’entre eux, la conscience d’être «minoritaires» est largement partagée, comme le confirme le Luxembourgeois Pierre. La discussion avec les autres continents l’a amplement révélé lors de l’état des lieux du 19 mars.

Cela explique aussi le très fort besoin de formation qui se dégage de leurs propos, pour leur permettre de répondre aux questions de leurs contemporains. D’où aussi la nécessité «d’îlots» spirituels, insiste Eugénie, du diocèse de Rouen, pour être ensuite davantage présents au monde.

Légitimer «le choix d’être catho»

Comme le résume Adrien, membre du Mouvement de la jeunesse rurale chrétienne, «on choisit d’être catho, mais nous avons besoin de légitimer ce choix». Par exemple sur la vie affective et sexuelle. En revanche, indique-t-il, «le célibat des prêtres, je m’en fiche».

Depuis le 19 mars, les six groupes linguistiques du pré-synode, composée d’une dizaine de personnes, ont fait remonter leurs contributions sur trois pages environ. Ainsi que les milliers de commentaires reçus par les groupes Facebook en six langues. La synthèse a été élaborée par une vingtaine de jeunes. (cath.ch/imedia/ap/rz)

Rome le 19 mars 2018. Padre Lello (à dr.) tient le carnet des jeunes participant au pré-synode à Rome. | © B. Hallet
22 mars 2018 | 14:14
par Raphaël Zbinden
Temps de lecture: env. 2 min.
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