Le président argentin invité par le Chili pour la visite du Pape

D’après des sources de la Chancellerie argentine, le Président argentin a été invité par le Chili à être présent dans le pays, durant la visite papale, programmée en janvier 2018. Une opportunité pour Mauricio Macri de recevoir peut-être un geste positif de la part du Souverain pontife, qui ne se rendra pas en Argentine.

En juin, le Vatican avait confirmé que le Pape François se rendrait dans la région, au Chili et au Pérou. Le grand absent de ce voyage pastoral est une nouvelle fois l’Argentine, que le Saint-Père n’avait déjà pas visité lors de ces précédents voyages sur le continent, en 2013 au Brésil, lors des Journées Mondiales de la Jeunesse (JMJ) et en 2015, lors de son passage en Bolivie, Équateur et Paraguay. Une étape argentine qui ne figurera pas non plus en septembre, alors que le Pape François va se rendre en Colombie.

En juin dernier, après l’annonce du voyage au Chili et au Pérou, le gouvernement avait reçu avec surprise et un certain mal-être la décision de François d’exclure une nouvelle fois l’Argentine. D’autant qu’en mars de cette année, la désormais ex chancelière Susana Malcorra s’était rendue au Vatican et en était sortie avec, selon elle, un accord que le Pape se rendrait en Argentine en 2018.

2018 ou jamais

Sous couvert d’anonymat, un ministre du gouvernement Macri a récemment déclaré que «le gouvernement voit avec crainte la décision du Pape François de se rendre en Amérique latine pour la troisième fois depuis le début de son pontificat, et ne pas venir en Argentine. D’autant que le Pape Jean-Paul II avait visité pas moins de sept fois sa Pologne natale.

Pour de nombreux observateurs, l’empressement du chef de l’État argentin à recevoir le Saint-Père s’explique aussi par le fait que si le Pape ne se rend pas dans son pays natal en 2018, il ne le fera pas non plus en 2019, année électorale. Ce qui veut dire que Mauricio Macri pourrait clore son mandat sans la moindre visite papale.

Si le Pape ne vient pas à Macri…

Cette perspective contraste singulièrement avec les contacts plus étroits que le Saint-Père entretenait avec l’ex-présidente Cristina Fernández, qui n’a, elle, perdu aucune opportunité de se rendre à Rome ou dans d’autres lieux dans le monde où se trouvait le Pape, comme à La Havane, où ce dernier s’est rendu en septembre 2015. Une démarche que le président Mauricio semble avoir repris à son compte. En espérant recevoir du Pape François un accueil à la hauteur de ses espérances. (cath.ch/jcg/pp)