Le pape François. (Photo: Flickr/Rep. of Korea/CC BY-SA 2.0)
Vatican

La santé est un «droit universel», assure le pape

La santé n’est pas un «bien de consommation» mais un «droit universel», et l’accès aux soins ne peut être un privilège, a affirmé le pape François le 7 mai 2016. Il recevait au Vatican des milliers de représentants de l’ONG italienne Medici con l’Africa Cuamm.

A son arrivée salle Paul VI, le pape François a été vivement applaudi et a passé près d’un quart d’heure à saluer des dizaines de bénévoles, coopérateurs et leurs familles, de l’ONG Medici con l’Africa Cuamm (Médecins avec l’Afrique – Cuamm, Collège universitaire des Aspirants Médecins Missionnaires). Tout sourire, il a embrassé et béni de nombreux enfants et signé quelques dédicaces.

La santé «n’est pas un bien de consommation, mais un droit universel pour lequel l’accès aux services ne peut être un privilège», a soutenu le pape François dans un discours applaudi à maintes reprises. En choisissant les pays les plus pauvres de l’Afrique, les bénévoles de Medici con l’Africa Cuamm ont choisi des périphéries géographiques pour y être de bons samaritains. Ils ont traversé la «porte qui conduit du premier au tiers monde, a commenté le pape, c’est votre ›Porte sainte’!».

«Médecins avec l’Afrique et non pour l’Afrique»

L’Afrique a besoin de temps longs et d’un accompagnement patient, a repris le pape, insistant sur le devoir de transparence envers les donateurs et l’opinion publique. «Vous êtes médecins avec l’Afrique et non pour l’Afrique», a aussi souligné le pape, c’est-à-dire «appelés à impliquer les Africains dans le processus de croissance», en «collaborant avec les Eglises et les gouvernements locaux». Le pape les a donc exhortés à maintenir leur approche particulière aux réalités locales, en les aidant à grandir et en les laissant quand elles sont en mesure de continuer seules.

Hôpital de campagne contre super clinique VIP

Le chef de l’Eglise catholique a enfin rendu hommage à Don Luigi Mazzucato, directeur du Cuamm pendant 53 ans. «Il a été un vrai inspirateur dans les choix de fond, et en premier la pauvreté», a-t-il souligné, remerciant les bénévoles d’exprimer «une Eglise qui n’est pas une super clinique pour VIP mais plutôt un hôpital de campagne». Après son discours, le pape François a passé près d’une demi-heure à embrasser des enfants malades et personnes âgées, chaleureusement acclamé par la foule rassemblée salle Paul VI.

Fondée en 1950, Medici con l’Africa Cuamm envoie plus de 1’500 personnes pour travailler au service de la santé des Africains en Angola, Ethiopie, Mozambique, Sierra Leone, Soudan du sud, Tanzanie et Ouganda. Engagée récemment dans la lutte contre l’épidémie de virus Ebola, elle œuvre en partenariat avec les Eglises et les gouvernements locaux. (cath.ch-apic/imedia/bl/bh)

Le pape François.
7 mai 2016 | 14:36
par Bernard Hallet
Temps de lecture: env. 2 min.
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