Le silence du pape à Auschwitz fera mémoire de toutes les victimes de l’horreur

Lors de sa visite aux camps de concentration et d’extermination d’Auschwitz (Pologne), le 29 juillet 2016, le pape François fera mémoire en silence de «toutes les victimes de la haine et de la folie humaine» des nazis, mais aussi des violences actuelles, du mépris de la vie humaine comme du terrorisme. C’est notamment ce qu’assure le secrétaire d’Etat du Saint-Siège, le cardinal Pietro Parolin, dans une interview diffusée par le Centre de télévision du Vatican à l’approche du voyage du pape en Pologne, du 27 au 31 juillet.

La visite du pape à Auschwitz, où il a choisi de ne pas prendre la parole, sera un «avertissement silencieux», explique le cardinal Pietro Parolin pour qui, «face aux horreurs, le silence est parfois plus éloquent que les mots». Entre les baraques des camps de concentration et les fours crématoires, le pape François fera ainsi mémoire «de toutes ces victimes de la haine et de la folie humaine».

Le pape se rappellera aussi, assure le cardinal Parolin, «qu’il existe même aujourd’hui, malheureusement, des situations de violence, de mépris de la vie humaine, de mépris de la personne, des situations dans lesquelles on fomente la division, des situations dans lesquelles on emploie la terreur, le terrorisme, pour des intérêts personnels ou pour la construction d’intérêts économiques et politiques».

Au fil de l’interview, le ›numéro deux’ du Saint-Siège affirme aussi que le pape se rend en Pologne à la rencontre des participants aux Journées mondiales de la jeunesse (JMJ) afin d’allumer en eux «l’étincelle» de la miséricorde divine. Le cardinal Pietro Parolin, qui avait été envoyé en Pologne par le pape en avril dernier pour marquer le 1050e anniversaire du baptême de la nation, estime par ailleurs que le pays possède «une Eglise forte» et «vivante» qui devra cependant fait preuve de «créativité» face au «sécularisme», face à «la perte du sens de Dieu». (cath.ch-apic/imedia/ami/mp)