Mgr Brunner transmet à nouveau la réponse de Rome

Sion: La Fraternité sacerdotale Saint Pie X est-elle schismatique et excommuniée?

Sion, 29 mai 1997 (APIC) «Les évêques ordonnés le 30 juin 1988 par Mgr Marcel Lefebvre sont validement ordonnés mais frappés de la peine d’excommunication selon l’article 1382 du Droit canon pour avoir reçu l’ordination sacerdotale sans mandat pontifical. Quant aux prêtres ordonnés par Mgr Lefebvre, lorsqu’il était seulement ’suspend a divinis’, ils n’encourent pas la peine d’excommunication». Telle est, entre autres, la réponse de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi. aux questions posées par Mgr Norbert Brunner, évêque de Sion.

La Fraternité sacerdotale Saint-Pie X est-elle schismatique et excommuniée? Depuis les ordinations épiscopales illicites accomplies par Mgr Marcel Lefèbvre en juin 1988, déclare Mgr Norbert Brunner, dans un récent communiqué, «cette question refait périodiquement surface». Voilà pourquoi j’ai posé trois questions aux Congrégations romaines compétentes: «Est-ce que Mgr Marcel Lefèbvre, son évêque co-consécrateur et les évêques consacrés par eux sont excommuniés?. Est-ce que les fidèles qui appartiennent à la Fraternité et y adhèrent sont aussi excommuniés?, Enfin la célébration de la messe selon le rite tridentin est-elle autorisée?. Mgr Brunner ajoute. «Des cercles amis de la Fraternité sacerdotale Saint Pie X prétendent s’appuyer sur des déclarations de cardinaux ou de canonistes Voilà pourquoi il m’est paru nécessaire de recourir à une réponse autorisée»

Sacrements valides, mais illicites

Concernant la valeur des sacrements, la Congrégation pour la Doctrine de la Foi ajoute dans sa réponse que le baptême, l’eucharistie et l’onction des malades administrés par ces prêtres illicitement ordonnés sont valides quoique illicites. La participation à leurs célébrations est objectivement illicite parce qu’elles ne sont pas faites en communion totale avec l’Eglise et qu’elles sont sources de grave scandale et de division de la communauté ecclésiale. L’assistance des fidèles n’est autorisée que dans des cas de vraie nécessité. Ceux qui y participent occasionnellement et sans l’intention d’adhérer formellement aux positions de la communauté lefebvrienne envers le pape n’encourent pas la peine de l’excommunication.

Dans une mise au point du Conseil pontifical pour l’interprétation des textes législatifs, on demande, pour les fidèles du moins, une pratique pastorale non rigoriste. «Il faudra avant tout tenir compte de l’intention de la personne et de la mise en pratique de cette disposition intérieure. On jugera des différentes situations, une à une, par des personnes compétentes au for intérieur et extérieur» Un rigorisme dans les normes pénales risquerait de créer d’autres problèmes, car on n’arrivera jamais à saisir le totalité des cas, oubliant des cas de schisme substantiel ou s’occupant de comportements extérieurs qui subjectivement ne sont pas toujours schismatiques». (apic/com/ba)

9 avril 2001 | 00:00
par webmaster@kath.ch
Temps de lecture: env. 2 min.
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