Suisse: la revue «Bethléem» va «A contre-courant»

Se confronter et dialoguer pour vaincre la tyrannie

Fribourg, 2 mars 2004 (Apic) Le numéro du mois de mars de la revue «Bethléem» donne la parole à une brochette de personnalités, qui avancent à contre-courant à travers les pages de cette nouvelle publication. Au menu aussi de ce numéro: l’Inde, le Tchad et le Mozambique.

«Aller à contre-courant, cela s’apprend». Tel est le titre d’un reportage qui dénonce la non-intervention de ceux qui disent : «Cela ne me regarde pas» ou «Je n’en retirerais que des ennuis». On y trouve dix conseils pour agir avec courage, dont «Gardez votre calme» et «Agissez sur-le-champ». Cet article insiste sur l’importance de l’éducation à la paix et à la liberté. Il dit que la violence et la tyrannie reculent là où les citoyens ont appris à régler leurs conflits par le dialogue et la franche confrontation des points de vue.

Les problèmes de l’eau en Inde

Second volet: l’Inde. Arundhati Roy s’insurge contre la construction de barrages sur le fleuve Narmada, parce que ceci obligerait des centaines de milliers de personnes de quitter la vallée, sans que le gouvernement prévoie de les reloger ailleurs.

Quant à Veer Bhadra Mishra, professeur d’économie à l’Université «Banaras Hindu» et responsable du temple Sankat Mochan à Varanasi, la ville sainte des hindous, il se bat pour la construction d’une station d’épuration sur le Gange. Elle serait en amont du lieu où des dizaines de milliers d’hindous procèdent à leurs ablutions rituelles et font leurs prières.

Les critiques de certains Etats africains

Delphine Kemneloum Djiraïbe s’insurge pour sa part contre la corruption et la mauvaise gestion au Tchad. Dans son pays, elle a fondé en 1991 la Ligue tchadienne des droits de l’homme. Si, au début, elle et ses amis étaient en butte à des tracasseries policières, elle peut maintenant, grâce à des appuis internationaux, formuler ses critiques plus librement.

Au Mozambique enfin, Mia Couto est devenu au fil des ans la conscience de l’Etat. Il dit tout haut ce que d’autres n’osent pas dire tout bas. Dans ses livres, à la radio, à la télévision et à travers les spectacles d’une troupe de théâtre, il se bat contre la pollution de l’air et la corruption de certains fonctionnaires. Il dénonce aussi le fossé de plus en plus profond entre riches et pauvres.

Briser le cercle infernal de la violence

Basée à Lausanne, la Fondation Hirondelle est active dans plusieurs pays africains, au Kosovo et au Timor-Oriental. Les responsables sont des promoteurs professionnels de la paix et de la dignité humaine par l’information radiophonique. Ils sont persuadés que la vérité sur les événements est capable de briser le cercle infernal de la violence et de la vengeance.

Un dernier article présente Etty Hillesum, morte le 30 novembre 1943 au camp de concentration d’Auschwitz. Sa résistance à la barbarie nazie a été toute intérieure. Elle a refusé l’humiliation au nom de la dignité humaine. (apic/com/lh)

2 mars 2004 | 00:00
par webmaster@kath.ch
Temps de lecture: env. 2 min.
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