Sur Twitter, le pape lance un nouvel appel en faveur d'Alfie Evans     

La souffrance des parents d’Alfie Evans doit être entendue et leur souhait d’accéder à de nouvelles possibilités de traitement exaucé, a demandé le pape François le 23 avril 2018, sur son compte Twitter. Une heure après ce nouvel appel, l’assistance respiratoire de l’enfant a été débranchée, mais celui-ci continue de respirer de façon autonome.

Le nouvel appel du pape n’a semble-t-il pas été entendu par les autorités de l’hôpital de Liverpool (Royaume-Uni) où se trouve Alfie Evans, ce petit garçon de 25 mois atteint de lésions cérébrales. Contre l’avis de ses parents, son assistance respiratoire a été débranchée peu après 21h (heure locale, UTC+1).

Alors que cet acte devait entraîner rapidement la mort de l’enfant, celui-ci a repris une respiration autonome. Après plus de 10 heures, l’enfant a reçu de l’eau et de l’oxygène le 24 avril au matin, indique le site catholique italien La Nuova Bussola Quotidiana.

Dans l’après-midi du 23 avril, l’Etat italien avait décidé d’accorder la citoyenneté au petit Alfie, afin de faciliter son éventuel transfert vers un hôpital de la péninsule. Notamment l’hôpital pontifical du Bambino Gesù qui s’est à plusieurs reprises déclaré prêt à accueillir l’enfant.

Un «accompagnement plus serein»

Sa directrice, Mariella Enoc, avait fait le déplacement à Liverpool le 23 avril pour une dernière tentative auprès des autorités de l’hôpital. «Je ressens toute mon impuissance, (…) l’hôpital sait que je suis ici mais on m’a dit qu’on ne voulait pas me recevoir», a-t-elle déclaré par téléphone à la chaîne de télévision catholique italienne TV2000.

L’hôpital pontifical pédiatrique, a indiqué sa directrice, suit l’affaire depuis un an et demi, «cherchant toujours à ne pas faire de bruit». «J’espérais pouvoir parler avec quelqu’un mais ce n’est pas possible». «Personne ne veut faire d’acharnement thérapeutique mais un accompagnement plus serein pourrait être fait», a-t-elle expliqué.

Faire «le possible et l’impossible» pour Alfie

Mariella Enoc a rappelé que c’était la seconde fois en peu de temps que le Bambino Gesù faisait son possible pour accueillir un enfant britannique pour lequel les autorités sanitaires ont décidé de couper les assistances vitales. Une allusion au cas de Charlie Gard, décédé en juillet. «C’est très fatigant et douloureux car à la fin on ne parvient à rien», a-t-elle témoigné.

Faire «le possible et l’impossible» pour Alfie: c’est la mission que le pape François a donné à la directrice du Bambino Gesù. A plusieurs reprises, le pontife s’est publiquement exprimé pour demander de respecter les décisions des parents. «Notre devoir est de tout faire pour protéger la vie», avait-il ainsi insisté lors de l’audience du 18 avril. (cath.ch/imedia/xln/rz)

24 avril 2018 | 11:48
par Raphaël Zbinden
Temps de lecture: env. 2 min.
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