Mariella Enoc, directrice de l’hôpital pontifical pédiatrique du Bambino Gesù | © Ospedale Bambino Gesù)
Vatican

Un autre traitement expérimental pourrait être appliqué à Charlie Gard, selon la directrice du Bambino Gesù

Un nouveau traitement expérimental pourrait être appliqué au nourrisson britannique Charlie Gard, a révélé le 5 juillet 2017 Mariella Enoc, directrice de l’hôpital pontifical pédiatrique du Bambino Gesù. L’hôpital romain serait prêt à accueillir l’enfant pour lui appliquer ce traitement.

Le Bambino Gesù a «été contacté par des médecins de différents pays car il y a un protocole [de soin, ndlr] expérimental qui pourrait être appliqué à l’enfant», a déclaré Mariella Enoc. «Il n’y a pas de problème de lieu» pour ce traitement, qui pourrait donc être effectué tant à Rome qu’à Londres.

Jusqu’à présent, les parents anglais de l’enfant avaient envisagé un autre traitement aux Etats-Unis. Les tribunaux britanniques s’y étaient opposés, demandant l’arrêt de la respiration artificielle de l’enfant.

«Rien de miraculeux»

La directrice du Bambino Gesù a tenu à souligner à plusieurs reprises que ce nouveau traitement n’avait «rien de miraculeux» et qu’il ne fallait pas que naissent «de fausses attentes» car Charlie Gard est atteint «d’une maladie très grave et incurable».
Les parents ont «bien compris que l’enfant peut mourir», a-t-elle insisté. Toutefois, a estimé Marielle Enoc, il semblerait que la mère – avec qui elle est en contact – accepte une éventuelle mort de l’enfant, mais après avoir tenté ce traitement.

Nouvelle décision de justice nécessaire

Avant un éventuel transfert, a modéré Mariella Enoc, il faudrait encore que les parents saisissent la Cour suprême britannique pour demander et obtenir une annulation de la décision précédente, au vu de l’existence de cet autre protocole expérimental. Pour le moment, du fait de raisons juridiques, l’enfant ne peut être transféré dans un hôpital à l’étranger pour y être soigné.

Quoi qu’il en soit, a considéré la directrice de l’hôpital romain, il ne s’agit «pas seulement de Charlie Gard» mais «d’un débat plus vaste». A savoir, celui de la fin de vie et de ce qui relève de l’acharnement thérapeutique ou de soins élémentaires. Quant au pape François, a ajouté Mariella Enoc qui ne lui a pas parlé directement, il est très informé et se tient au courant. (cath.ch/imedia/xln/pp)

Mariella Enoc, directrice de l’hôpital pontifical pédiatrique du Bambino Gesù | © Ospedale Bambino Gesù)
5 juillet 2017 | 17:05
par Pierre Pistoletti
Temps de lecture: env. 1 min.
Charlie Gard (10), Vatican (537)
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