Le Père Hans Zollner est l'un des organisateurs du sommet sur la protection des mineurs | © wikimedia/Rebecski/CC BY-SA 4.0
Vatican

Après le sommet sur les abus, le P. Zollner constate un changement

Un an après le sommet des évêques au Vatican sur la protection des mineurs, on constate un «changement général assez visible» dans les efforts des conférences épiscopales pour s’assurer de la bonne mise en œuvre du message du pape François, estime le Père Hans Zollner.

«Le pape François a vraiment fait beaucoup de choses» pour lutter contre les abus et le travail se poursuit, a assuré le directeur du Centre pour la protection de l’enfance de l’Université pontificale grégorienne, sur Vatican News en italien le 20 février 2020.

Bon nombre des responsables ecclésiaux ont été impressionnés par les échanges avec des victimes d’abus qu’ils ont eu l’occasion de rencontrer lors du sommet de février 2019, a confié le jésuite allemand.

Ecouter, rendre justice et prévenir

A leur retour, les présidents des Conférences épiscopales ont également pu transmettre à leurs confrères les témoignages reçus. Le Père Zollner constate un changement général assez visible dans les efforts des conférences épiscopales non seulement pour revoir leurs lignes directrices mais aussi pour s’assurer de la bonne mise en œuvre du message du pape: «écouter les victimes, rendre justice et s’engager dans la prévention des abus».

Par ailleurs, depuis l’année dernière, un certain nombre de normes précises ont été introduites, en matière d’abus sexuels. Notamment l’obligation pour chaque diocèse de se doter d’un bureau pour recueillir les plaintes ou encore l’obligation pour les prêtres ou les religieux de signaler tout abus – ou soupçon d’abus – aux autorités ecclésiastiques compétentes.

Le travail de lutte et de prévention continue

«Le pape François a vraiment fait beaucoup de choses» pour lutter contre les abus, a salué le jésuite. En décembre 2019, il a décidé d’abolir le secret pontifical pour les cas de violences sexuelles et abus sur mineurs. Il s’agit d’un pas en avant très important en matière de transparence. Cela montre en outre que l’Eglise ne peut ni se considérer ni être considérée comme une entité hors de l’Etat. Elle doit respecter les lois civiles et coopérer avec les autorités en cas de besoin.

Le travail du pape dans ce domaine n’est pas fini, a prévenu le Père Zollner. D’autres pas visibles sont en préparation avec l’objectif d’aller au fond des choses et de bien les analyser. L’ambition est de créer une culture de l’attention et de la prévention au fil du temps mais surtout une culture au sein de l’Eglise pour protéger la vie de tous, conclut le jésuite. (cath.ch/imedia/pad/mp)

Le Père Hans Zollner est l'un des organisateurs du sommet sur la protection des mineurs | © wikimedia/Rebecski/CC BY-SA 4.0
21 février 2020 | 08:59
par I.MEDIA
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