Une démarche de foi sur la bonne voie

Villars-sur-Glâne: 130 personnes se préparent pour lire «L’Evangile à la maison»

Villars-sur-Glâne, 9 octobre 2011 (Apic) Des centaines de petits groupes se mettent en place pour lire l’Evangile «à la maison». Dans tout le diocèse de Lausanne, Genève, Fribourg (LGF), ils se rencontreront dans le salon d’un des membres de chaque équipe dès la fin novembre. Cette démarche a déjà été vécue avec succès en France.

Près de 130 personnes, désireuses d’accueillir les groupes de partage de l’Evangile selon St-Marc, se sont réunies au Centre diocésain à Villars-sur-Glâne samedi 8 octobre 2011 pour expérimenter une rencontre-type. Ce fut l’occasion pour le dicastère Formation et ressources en pastorale (FRP) et l’Association biblique catholique (ABC), de répondre aux questions tous azimuts sur «L’Evangile à la maison», une initiative diocésaine spécialement œcuménique dans le canton de Fribourg.

Il fallait se faire tout petit pour trouver une place assise dans la grande salle de réunion pleine à craquer, au troisième étage du Centre diocésain, à Villars-sur-Glâne, ce matin du samedi 8 octobre. Venus de tous les coins du canton de Fribourg, près de 130 hôtes de «L’Evangile à la maison» ont bravé la pluie et le vent pour assister à cette matinée d’information. Un engouement qui dépasse largement les attentes des animateurs du FRP et de l’ABC.

A Fribourg, une démarche œcuménique

L’abbé Marc Donzé, vicaire épiscopal de la partie francophone du canton, a salué cette mobilisation et remercié par ailleurs la présence et la participation «de nos frères réformés à cette initiative qui a une couleur œcuménique dans le canton de Fribourg». Pour Marc Donzé, cette démarche procède d’un acte de foi, parce que l’Evangile est une parole vivante.

«L’Evangile introduit en nous des vibrations qui nous font vivre. C’est important que tous les chrétiens puissent prendre la parole sur la Parole et que la Bonne Nouvelle, qui fait vivre, sorte des frontières de nos sacristies et de nos églises. Participer à ›l’Evangile à la maison’, ce n’est pas vivre un exposé sur l’Evangile de St-Marc, mais c’est permettre à chacun de prendre la parole sur la Parole. Pour cela, il n’y a pas besoin d’être spécialiste pour être hôte ou membre d’un groupe. L’Esprit Saint qui est en chacun, favorisera l’accueil de la Bonne Nouvelle en nous tous», souligne le vicaire épiscopal.

Après ces mots d’accueil, les participants se sont retrouvés en groupes pour expérimenter une rencontre type telle qu’elle est proposée par les initiateurs de «L’Evangile à la maison».

Entre simplicité et flexibilité

Selon Sœur Isabelle Donegani, membre de l’équipe d’animation de l’ABC, la démarche est composée de six moments importants. D’abord le temps d’accueil, qu’il est important de soigner, suivi d’un moment de prière d’invocation à l’Esprit Saint, si les participants le souhaitent. Ensuite deux personnes du groupe se partagent la lecture de deux chapitres de l’Evangile de Marc, à voix haute, sans hâte, calmement et de façon non théâtrale. Puis il faut prendre un temps de réflexion personnelle sur la base des 3 à 4 questions du livret à la fin de chaque couple de chapitres.

Pour Sœur Isabelle, durant les séances, il est important de se focaliser sur l’Evangile de Marc qui est sur les pages de droite du livret, et non sur des annotations des pages de gauche, qu’on peut lire chez soi, entre les rencontres. Les participants sont libres de suivre des yeux la lecture, ou de se laisser porter par la voix du lecteur. Le temps de partage qui suivra permettra à chacun d’échanger ses réflexions et observations sans être jugé. L’animateur aura pour rôle principal de garantir l’écoute et la circulation de la parole.

Chacun respectera la prise de parole des autres ainsi que les points de vue différents. Le partage de la méditation, temps d’appropriation, se veut un moment où chacun peut dire ce qui, dans le texte rejoint, ou éclaire sa vie. Enfin un moment de silence pour intérioriser la Parole suivi d’un temps de prière collective finira la rencontre si les participants le souhaitent.

Sœur Isabelle rappelle l’importance pour chaque groupe de s’organiser lors de la première séance à propos des dates, de la structure du groupe etc. L’hôte n’est pas forcément l’animateur et ce dernier peut changer d’une rencontre à l’autre de même que les deux lecteurs.

En fin de matinée les organisateurs de la journée ont répondu à des questions pratiques posées par les participants. Pour mieux répondre aux futures demandes des hôtes, le vicaire épiscopal Marc Donzé a suggéré la mise en place d’une «hotline» par le dicastère FRP.

Encadré