Une religieuse indienne porte plainte pour harcèlement sur les réseaux sociaux

Une religieuse indienne du Kerala, renvoyée de sa congrégation, a porté plainte le 21 août 2019 contre cinq de ses consoeurs et un prêtre pour diffamation et harcèlement sur les réseaux sociaux.

Les tensions autour de l’évêque de Jalandhar, Mgr Franco Mulakkal, accusé en 2018 de viols par une religieuse ne retombent pas au Kerala. Les partisans et les opposants du prélat s’activent à coup de pétitions, manifestations, invectives, menaces ou plaintes. Plusieurs sanctions sont tombées contre des religieuses ou des prêtres. Au-delà du cas de l’évêque, c’est toute la question du pouvoir au sein de l’Eglise syro-malabare qui est remise en question.

Sœur Lucy Kalapura a été renvoyée le 5 août par la Congrégation des Claristes franciscaines (FCC) qui a invoqué plusieurs cas d’indiscipline et de désobéissance de sa part, rapporte l’agence catholique ucanews. Mais la religieuse affirme qu’elle a été écartée parce qu’elle avait soutenu une action contre l’évêque. Le Vatican a approuvé son renvoi, mais la religieuse a fait appel et continue à vivre dans son couvent.

Attaques sur les réseaux sociaux

Sœur Lucy s’est plainte à la police qu’un prêtre et cinq de ses consoeurs ont alors diffusé sur les réseaux sociaux de fausses informations, notamment des vidéos et des commentaires visant à nuire à sa réputation. Cependant, le prêtre accusé a nié toutes les allégations. «Ce que vous voyez est ce qui a été filmé par la caméra. Je n’ai rien ajouté ou supprimé. Et je n’ai rien dit qui puisse diffamer qui que ce soit», a-t-il déclaré à ucanews.

Des responsables religieux ligués contre les contestataires?

La religieuse a affirmé que plusieurs dirigeants de l’Eglise se sont ligués contre elle après qu’elle a soutenu cinq religieuses qui ont protesté publiquement en septembre dernier à Kochi pour exiger l’arrestation de l’évêque de Jalandhar accusé de viol sur une religieuse. Selon sa congrégation, ses supérieures lui ont donné des avertissements et des corrections depuis plus de cinq ans.

Sœur Kalapura a dit qu’elle se battrait contre son renvoi devant le tribunal civil pour que justice lui soit rendue. (cath.ch/ucanews/mp)