L'opposition a démenti les huit millions de votants annoncés par les autorités vénézuéliennes. Les manifestations se poursuivent dans le pays. (Photo: Wikimedia commons/CC BY 3.0)
International

Venezuela: les évêques pour un pays «libre des griffes du socialisme et du communisme»

Les évêques vénézuéliens ont demandé, le 1er août 2017, l’intercession de la Vierge Marie pour que «le pays se délivre des griffes du socialisme et du communisme». Le président Nicolas Maduro a réaffirmé la prise de fonction de l’Assemblée constituante élue dimanche dans le sang.

Plus que jamais, le Venezuela est empêtré dans une crise dont nul ne sait quelle en sera l’issue. Alors que le Conseil électoral national a affirmé que huit millions de personnes se sont rendues aux urnes dimanche pour élire les membres de l’Assemblée Constituante chargée de réécrire la Constitution du pays, l’opposition a immédiatement critiqué ces chiffres, affirmant que moins de la moitié avaient effectivement participé à un suffrage qui allait «transformer le Venezuela en dictature».

Prière sur Twitter

Dans une prière postée sur Twitter, la Conférence épiscopale vénézuélienne a écrit: «Très Sainte Vierge, Mère de Coromoto, Céleste Patronne du Vénézuéla, délivre notre patrie des griffes du communisme et du socialisme».

Quelques jours avant le vote de dimanche, les évêques avaient déjà déclaré dans un communiqué de presse que «ce suffrage était anticonstitutionnel, inutile, inconvenant et préjudiciable pour le peuple vénézuélien». Les évêques assuraient aussi que ce vote «sera un instrument tendancieux et faussé qui ne résoudra rien. Au contraire, ont-ils ajouté, il va aggraver les problèmes déjà aigus du coût de vie très élevé et du manque d’aliments et de médicaments dont souffre le peuple, sans compter les conséquences à venir de la crise politique dont nous souffrons aujourd’hui».

14 morts le jour du vote

Dimanche a été l’un des jours les plus violents depuis le début des protestations, en avril, contre le gouvernement de Maduro. Le leader de l’opposition Henrique Capriles a affirmé qu’au moins quatorze personnes sont mortes durant les protestations le jour du vote. De son côté, le procureur général national a confirmé que six personnes étaient mortes par armes à feu, y compris un membre de la garde nationale.

La crise ne semble pas prête de s’arrêter puisque deux opposants parmi les plus emblématiques du pays, Leopoldo Lopez et Antonio Ledezma ont été arrêtés mardi à leurs domiciles respectifs où ils avaient été assignés à résidence. Les condamnations internationales se sont multipliées après ces arrestations. (cath.ch/jcg)

L'opposition a démenti les huit millions de votants annoncés par les autorités vénézuéliennes. Les manifestations se poursuivent dans le pays.
2 août 2017 | 10:44
par Bernard Hallet
Temps de lecture: env. 2 min.
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