Voyage en Suisse: pour le cardinal Koch, le pape a un «ministère d’unité» particulier

Pour le cardinal Kurt Koch, le pape a un «ministère d’unité» particulier. Le cardinal suisse, président du Conseil pontifical pour la promotion de l’unité des chrétiens, et le révérend Olav Fykse Tveit, secrétaire général du Conseil œcuménique des Eglises (COE), présentaient à la presse, le 2 mars 2018, le programme de la visite du pape à Genève, le 21 juin prochain.

Le président du Conseil pontifical pour la promotion de l’unité des chrétiens a notamment expliqué pourquoi l’Eglise catholique ne faisait pas partie du COE.

Lors de son voyage apostolique en Suisse, a indiqué le cardinal Koch, le pape se rendra au siège du COE à Genève, à l’occasion du 70e anniversaire de la création de ce Conseil, pour une «prière œcuménique». Le pontife rencontrera également «brièvement» le président de la Confédération helvétique, Alain Berset.

Messe avec la communauté catholique de Genève

Une messe est également prévue avec la communauté catholique de Genève, ville «symbole» de la Réforme. Tous les détails de la visite sont encore en discussion, a cependant précisé le prélat.

Il s’agira de la troisième visite d’un pontife au COE, après Paul VI le 10 juin 1969, et Jean Paul II le 12 juin 1984. Lors de sa venue, Paul VI avait expliqué pourquoi l’Eglise catholique n’était pas membre à part entière du COE, mais simple observateur associé. La question n’est pas «mûre», avait-il répondu, à cause de ses «graves implications théologiques et pastorales».

Pour le cardinal Koch, cela s’explique principalement en raison de la «grande responsabilité» de l’Eglise catholique en matière d’unité. Cette dernière ne peut donc être intégrée à un ensemble plus vaste.

Le pape, un leader pour «toute la famille des chrétiens»

Le «ministère pétrinien» – celui du successeur de Pierre – est un ministère d’unité, a poursuivi le cardinal suisse. Car l’unité des chrétiens a besoin d’être concrète et pas seulement théorique. En dernier ressort, cette unité de l’Eglise du Christ, qui n’est pas encore complète, a-t-il rappelé, «subsiste dans l’Eglise catholique», comme l’a souligné le Concile Vatican II.

L’Eglise catholique romaine n’est certes pas membre à part entière du COE, mais elle l’est par contre au sein de la Commission Foi et Constitution du COE. Cette commission d’étude est en effet la seule instance du COE à laquelle participe officiellement l’Eglise catholique.  Les études théologiques qu’elle mène ont un objectif œcuménique: être au service des Eglises pour qu’elles s’appellent mutuellement à «tendre vers l’unité visible en une seule foi et en une seule communauté eucharistique».

De son côté, le révérend Olav Fykse Tveit, pasteur luthérien norvégien, a affirmé que le pape François était un leader «pour toute la famille des chrétiens». Le secrétaire général du COE a aussi confié que l’invitation pour ce voyage avait été faite en août 2017, lors de la venue au Vatican de la présidente du COE, la Kenyane Agnes Regina Murei Abuom. (cath.ch/imedia/ap/be)

Le révérend Olav Fykse Tveit reçu par le pape François au Vatican | © L'Osservatore Romano
2 mars 2018 | 17:25
par Jacques Berset
Temps de lecture: env. 2 min.
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