Rome: Le président de la République de Mongolie reçu au Vatican le 17 octobre

Eloge de la liberté religieuse

Rome, 9 octobre 2011 (Apic) Le président de la République de Mongolie, Tsakhiagiin Elbegdorj, sera reçu en audience par Benoît XVI au Vatican le 17 octobre 2011, rapporte l’agence I.MEDIA. Pays qui possède la plus faible densité de population au monde, la Mongolie est également l’un des pays de la planète qui compte le moins de fidèles catholiques, estimés aujourd’hui à quelques centaines.

Enclavé entre la Chine et la Russie, la Mongolie est un pays exemplaire en matière de liberté religieuse, selon le Vatican. Après avoir subi une dure répression durant la période communiste, la religion fait un retour marqué en Mongolie ces dernières années. Pour la première fois depuis le début de son pontificat, Benoît XVI recevra ainsi au Vatican un président mongol. En juin 2000, Jean Paul II avait reçu en audience le président Natsagiin Bagabandi, en poste de 1997 à 2005.

Le démocrate Tsakhiagiin Elbegdorj est pour sa part à la tête de l’Etat depuis juin 2009. Aujourd’hui âgé de 48 ans, il a été précédemment, par deux fois, chef du gouvernement. Indépendante de la Chine depuis 1911, la Mongolie – par la suite dans l’orbite de l’URSS – n’a adopté une constitution démocratique qu’en 1992 après un processus de transition démocratique souvent désigné comme la ›mongolstroïka’.

En Mongolie, le mélange de pratiques bouddhistes et chamaniques est fréquent

La constitution mongole a alors garanti la liberté religieuse dans ce vaste pays dont la majorité des habitants est adepte du bouddhisme tibétain, tandis que persiste une forte empreinte de chamanisme, le mélange de pratiques bouddhistes et chamaniques étant fréquent. En avril 1992, le Saint-Siège alors a établi des relations diplomatiques avec Oulan-Bator. C’est aussi à cette époque que le nombre de catholiques, quasiment nul, a lentement commencé à croître.

La Mongolie compte aujourd’hui quelques dizaines de missionnaires catholiques, pour quelque 650 fidèles. En raison de cette circonstance particulière, il n’y a pas d’évêque à Oulan-Bator, la capitale, mais un préfet apostolique. Missionnaire dans le pays dès juin 1992, Mgr Wenceslao Padilla, un prélat philippin, est préfet apostolique d’Oulan-Bator depuis 2002.

Le retour du bouddhisme, jadis opprimé

En mai 2010, recevant en audience au Vatican le nouvel ambassadeur de Mongolie près le Saint-Siège, Benoît XVI avait manifesté sa reconnaissance pour le « soutien incessant » du gouvernement à la liberté religieuse. Son prédécesseur, Jean Paul II, avait été contraint, pour des raisons de santé, de renoncer à se rendre en Mongolie courant 2003. A l’époque, des rumeurs prêtaient au pape polonais l’intention de faire étape, sur sa route, dans le Sud de la Russie, afin d’y rencontrer Alexis II, alors patriarche orthodoxe de Moscou.

En Mongolie, pays d’Asie centrale enclavé entre la Fédération de Russie au Nord et la Chine au Sud, près de 30 % des 2,7 millions d’habitants sont nomades ou semi-nomades. La religion principale est le bouddhisme (plus de 60 %), suivie de l’islam (9%, essentiellement au sein de la minorité kazakh). Près d’un tiers des habitants vit dans la capitale, Oulan-Bator. La Mongolie a la plus faible densité de population au monde (1,7 habitant au km2). (apic/imedia/ami/be)

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