Grande-Bretagne: L’abbaye d’Ealing ne dirigera plus l’école Saint Benoît

Les scandales d’abus sexuels mettent fin à une alliance traditionnelle

Londres, 10 novembre 2011 (Apic) L’abbaye bénédictine ne sera plus impliquée dans la direction de l’école catholique Saint Benoît à Ealing, en Grande-Bretagne. L’établissement scolaire a été le théâtre d’abus sexuels pendant plus de trente ans, indique le « Catholic Herald » le 9 novembre 2011.

Lord Carlile, célèbre avocat et auteur d’un rapport sur l’école Saint Benoît, a relevé qu’il était nécessaire d’enlever tout pouvoir à l’abbaye, tout en préservant la connexion bénédictine importante pour de nombreux parents, lors d’une conférence de presse, le 8 novembre. En septembre 2012, la direction de l’école devrait donc être pleinement indépendante du monastère.

Pédophile et fugitif

L’enquête a commencé après la condamnation de Frère David Pearce, ancien directeur de l’école Saint Benoît. Ce dernier a été reconnu coupable d’abus sexuels sur cinq garçons, donc quatre avaient en dessous de quatorze ans, de 1972 à 2007. Depuis 2009, le moine bénédictin purge une peine de huit ans en prison.

En mars 2011, Frère Laurence Soper, ancien abbé d’Ealing, a disparu suite à de nouvelles accusations d’abus. Certain pensent qu’il se cache dans un monastère italien. Depuis, l’enquête piétine. « J’encourage Laurence Soper à se rendre à la police. Il pourrait comprendre qu’il a un devoir personnel et éthique à répondre aux questions qu’on lui pose », a déclaré Lord Carlile lors de la conférence de presse. Et d’ajouter qu’un mandat d’arrêt international a été lancé.

« L’école aurait dû faire plus »

Actuellement, trois moines de l’abbaye travaillent à l’école Saint Benoît. D’après Chris Cleugh, l’actuel directeur, ces derniers sont « révérés » par les parents, les élèves et les professeurs. Ils sont soumis aux mêmes contrôles de sécurité que les autres membres du corps enseignant.

« Les anciens abus ont laissé un héritage terrible pour les victimes et terni la réputation de l’école Saint Benoît. Au nom de toute l’école, je présente mes sincères excuses pour les erreurs passées. L’école aurait pu, aurait dû, faire plus », a affirmé Chris Cleugh. « Si nous pouvons aider les victimes à dépasser ce traumatisme et ces souffrances, nous le ferons. » (apic/catholicherald/amc)

webmaster@kath.ch

Portail catholique suisse

https://www.cath.ch/newsf/les-scandales-d-abus-sexuels-mettent-fin-a-une-alliance-traditionnelle/