Entre célébration sobre au coin du feu et controverse
Bujumbura/Libreville, 26 décembre 2011 (Apic) Les chrétiens de la République du Burundi ont passé une fête de Noël sans réveillon, mais réglementée, le gouvernement ayant annoncé, la veille, des mesures draconiennes, destinées officiellement à assurer la sécurité en cette fin d’année, a rapporté Radio France internationale sur son site : www.rfi.fr
Le gouvernement a interdit la musique et les danses en plein air, à partir de 20 heures. Même chose pour les fêtes en famille, puisqu’il a aussi été interdit « de jouer de la musique dans les ménages à partir de la même heure ». Toute manifestation dans des endroits publics, nécessite une formalité : l’obtention d’une autorisation préalable de l’administration et une autre de la police. Pour décourager encore plus les récalcitrants, le communiqué du gouvernement a averti que la police burundaise vient de se doter d’alcootests qu’elle a utilisés pour la première le samedi 24 décembre, à l’occasion de Noël.
Le communiqué, signé du porte-parole du gouvernement, a conseillé aux familles « de ne pas dilapider un revenu durement gagné, à la sueur du front ». Il a été largement diffusé par les médias officiels.
Face à ce train de mesures, beaucoup de chrétiens de Bujumbura, la capitale, n’ont pu participer aux veillées de prière dans les églises, se recueillir et chanter la gloire du Christ. Ils ont sobrement passé Noël au coin du feu.
Au Gabon, la célébration de Noël est encore controversée, car certaines congrégations chrétiennes ne croient pas que l’enfant Jésus-Christ soit né un 25 décembre. Malgré cette discorde, tous les chrétiens du pays s’accordent sur un point : celui de consacrer Noël, moment « unique » aux enfants, a indiqué une agence de presse locale : www.gabonews.com
Pour cette circonstance, les églises catholiques, protestantes et certaines nouvelles communautés ont mobilisé leurs fidèles autour de Noël. Pour l’archevêque de Libreville, la capitale, Mgr Basile Mvé Engone, c’est une occasion de réconciliation entre les enfants et leurs parents. « Noël est un instant d’amour particulier où les enfants et leurs parents ou tout simplement les êtres humains sont appelés au partage et au pardon », a-t-il expliqué.(apic/ibc/js)
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