Rome: Mgr Francesco Moraglia, un Génois, nouveau patriarche de Venise
Rome, 31 janvier 2012 (Apic) Le pape Benoît XVI a nommé le 31 janvier 2012 Mgr Francesco Moraglia archevêque de Venise. Le prélat d’origine génoise, âgé de 58 ans, était depuis 4 ans évêque de La Spezia, une ville située au Nord-Ouest de l’Italie, entre Gênes et Pise. Il succède au cardinal Angelo Scola, nommé 7 mois plus tôt à la tête de l’archevêché de Milan.
Né à Gênes le 25 mai 1953, Francesco Moraglia a été ordonné prêtre en juin 1977 par l’archevêque de l’époque, le cardinal Giuseppe Siri. Nommé évêque de La Spezia-Sarzana-Brugnato en décembre 2007 alors qu’il était à la tête de l’Institut supérieur de sciences religieuses de Ligurie, Mgr Moraglia avait été ordonné évêque deux mois plus tard des mains de l’archevêque de Gênes, Mgr Angelo Bagnasco. Ce dernier, depuis peu, était à la tête de la Conférence épiscopale italienne.
En arrivant à la « Sérénissime », Mgr Moraglia prend la tête de l’un des sièges épiscopaux – et cardinalices – les plus prestigieux du pays. Venise est en outre, avec Jérusalem et Lisbonne, l’un des 3 patriarcats de l’Eglise latine. Il sera créé cardinal lors du consistoire qui suivra celui, déjà programmé, du 18 février prochain.
Spécialiste de théologie dogmatique et consulteur à la Congrégation pour le clergé, Mgr Moraglia est en outre président du Conseil d’administration de la Fondation « communication et culture » de l’épiscopat italien, dont dépendent les médias de la Conférence épiscopale (CEI).
Ancien collaborateur des cardinaux Tettamanzi, Bertone et Bagnasco à Gênes, Mgr Moraglia a bénéficié, pour accéder à Venise, d’ »une convergence de vues rare entre des personnalités qui, en d’autres domaines, ne sont pas toujours d’accord », estime le vaticaniste italien Sandro Magister. Ce dernier précise également que le prélat a été « choisi personnellement par Benoît XVI ». Pour le journaliste de l’hebdomadaire « L’Espresso », « Moraglia peut être défini, sans l’ombre d’un doute, comme ›ratzingerien’, que ce soit en matière de théologie ou de liturgie ».
« C’est un homme de culture, affirme encore Sandro Magister, mais il est toujours attentif à faire sentir la présence de l’Eglise aux côtés du monde du travail, en prêtant une attention particulière aux couches les plus défavorisées de la population ». « C’est ainsi qu’au mois de janvier 2009, rappelle le vaticaniste italien, on a pu le voir, en vêtements épiscopaux impeccables, empoigner un mégaphone pour parler aux ouvriers d’une usine qui s’étaient mobilisés pour défendre leur emploi ». (apic/imedia/ami/be)
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