Chaque fidèle invité à être «un ostensoir vivant»

Treyvaux: La Fête-Dieu, une manière d’aller à la rencontre du monde

Treyvaux, 7 juin 2012 (Apic) La Fête-Dieu, c’est une manière d’aller à la rencontre du monde… Les paroissiens de Treyvaux-Essert se sont réunis pour fêter Dieu ce jeudi 7 juin 2012 en l’église St-Pierre. Différents groupes et associations ont pris part à la traditionnelle procession avec le Saint-Sacrement qui a sillonné la rue principale du village. Le Père Denis Ribeaud l’a rappelé aux fidèles dans son homélie: fêter Dieu, c’est effectivement aller à la rencontre du monde.

Les rues du village de Treyvaux étaient bien désertes ce jeudi 7 juin 2012 vers 10h. Et pour cause: une bonne partie de la population s’est donné rendez-vous à l’église St-Pierre pour célébrer la Fête-Dieu. Fanfare et chœur mixte habillés en tenue traditionnelle: le bredzon pour les hommes, et le dzaquillon pour les femmes. Les premiers communiants étaient tout de blanc vêtus. De magnifiques décorations florales ornaient l’autel et les deux reposoirs du village. Autant d’attentions particulières portées par la paroisse de Treyvaux-Essert pour une Fête-Dieu 2012 riche en couleur.

Une fête simple, conviviale et chaleureuse

L’origine de la Fête-Dieu ou encore la fête du corps et du sang du Christ (Corpus Domini ou Corpus Christi), remonte au 13è siècle, suite aux visions mystiques de sainte Julienne de Cornillon, une religieuse de la région liégeoise, en Belgique. L’impulsion décisive en vue d’une fête spécialement consacrée au corps et au sang du Christ fut en effet donnée par sainte Julienne de Cornillon et la bienheureuse Ève de Saint-Martin ou Ève de Liège, morte en 1266, une béguine recluse de la principauté de Liège.

Cette vénération publique du Saint-Sacrement fut d’abord célébrée dans le diocèse de Liège puis se répandit dans l’Europe latine grâce aux papes successifs qui ont fait de cette solennité, célébrée le jeudi après le dimanche de la Trinité, une grande fête populaire. A Fribourg le premier document conservé signalant cette procession autour du Saint-Sacrement date de 1425. Dans tout le canton, chaque année, plusieurs processions sont organisées dans les paroisses ou secteurs des Unités pastorales (UP).

A Treyvaux-Essert, selon le vice-président du conseil paroissial, Philippe Bosson, cette fête reste une tradition bien ancrée dans le village, où chaque année la paroisse, la commune et quelques bonnes volontés se mobilisent pour rendre cette manifestation simple, conviviale et chaleureuse, mais riche de symboles.

Le Christ nous envoie dans le monde pour y vivre l’amour

Dans son homélie, Le Père Denis Ribeaud, de la communauté des Pères du Saint Sacrement, a affirmé que la fête de ce jour rappelle l’Alliance de Dieu avec son peuple. Jésus la réitérera «en mourant sur la croix par fidélité à l’alliance promise. Le sang versé de Jésus est devenu le signe d’une obéissance totale et d’une réponse parfaite à la volonté du Père et à son amour pour sauver l’humanité».

Selon le religieux, à la messe, en refaisant la consécration, le prêtre rend présent le Seigneur lui-même qui vient à la rencontre de son peuple pour le nourrir de son Corps et de sa Parole. A chaque célébration les fidèles viennent puiser lumière et force pour donner sens à leurs vies et avoir le courage de se donner en étant au service des autres. Mais à la messe, le Seigneur confie aussi à chacun une mission. Et lorsque le prêtre dit «Allez dans la paix du Christ», souligne-t-il, «c’est le Christ lui-même qui nous envoie vers le monde, pour y vivre de l’amour dont il nous a aimés le premier».

Pour le célébrant, la procession à travers le village n’est pas une manifestation ou une revendication au même titre que ce qu’on voit souvent à la télévision. Mais elle a pour but d’aller à la rencontre du monde «pour témoigner de notre foi en la présence du Seigneur». Elle ne doit donc pas être triste, mais joyeuse. Durant cette procession «nous allons lui demander de visiter notre village avec nous. Nous allons lui demander de bénir nos champs, notre école, nos maisons, nos jardins, et bien sûr, les habitants, surtout les personnes âgées ou malades qui n’ont pas pu être avec nous ce matin».

Le Père Denis Ribeaud a finalement exhorté chaque fidèle à être un ostensoir vivant, qui porte le Christ quotidiennement en lui et qui est reconnu comme tel par les autres. C’est une mission qui est réalisable «si nous cherchons et continuons de mettre l’Eucharistie au centre de notre vie». À la fin de la messe, les participants ont entamé une grande procession, avec au centre le Saint-Sacrement sous un dais tenu par les conseillers paroissiaux dans la grande rue du village. (apic/elom/be)

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