Restructuration et centralisation dans les bureaux de Fribourg
Fribourg, 22 juillet 2012 (Apic) Une annonce parue le 21 juillet en allemand et en français dans plusieurs journaux de Suisse informe que six postes sont mis au concours au secrétariat de la Conférence des évêques suisses (CES) à Fribourg. Cette mesure entre dans le cadre de la réorganisation décidée le 5 juin lors de l’assemblée générale de la CES.
La restructuration entrera en vigueur, par étapes, jusqu’au 1er janvier 2013. « Les postes qui touchent l’organisation du secrétariat ont été mis au concours maintenant, alors que les annonces pour les postes de secrétaires dans les commissions de la CES seront diffusées cet automne », indique Simon Spengler, secrétaire exécutif de la « Commission pour la communication et les médias » de la CES, en l’absence du secrétaire général Erwin Tanner et du chargé de communication Walter Müller, tous deux en vacances. Plusieurs services ou commissions seront centralisés à Fribourg, dont l’importante commission nationale « Justice et Paix », implantée jusqu’à présent à Berne. La restructuration touche également les commissions « Migratio » et « Communication et médias », alors que la commission « Bioéthique » se voit dotée d’un nouveau poste à 50%. « Migratio », l’organe la CES en charge des migrants, avait déjà déménagé de Lucerne à Fribourg en novembre 2009.
Les postes mis au concours sont ceux de secrétaire général adjoint (100%), chargés d’information (all 80% ; fr 40%), comptable et responsable des ressources humaines (60%), secrétaire / réceptionniste / traducteur (-trice) (100%), collaborateur (-trice) au secrétariat des Commissions Migratio / Bioéthique / Justice et Paix (50%). La réorganisation a également entraîné une diminution globale du nombre de postes. Le secteur de la communication passe de 290% à 200%, alors que plusieurs places de travail ont été biffées dans les commissions de la CES. Le secrétariat, pour sa part, se voit renforcé, avec la création du poste de comptable. Selon le projet lancé par les évêques suisses en juin, environ un quart des postes de la CES ont été biffés dans le cadre de cette réorganisation.
Le poste de secrétaire général adjoint est resté vacant depuis que son titulaire, Erwin Tanner, a été nommé secrétaire général, en septembre 2011. A ce moment-là, la Conférence des évêques suisses envisageait déjà une restructuration et n’a pas souhaité mettre ce poste au concours avant d’avoir entamé une réflexion.
Dans un premier temps, les évêques suisses avaient décidé de mettre tous les postes au concours, avant d’opérer tout de même un choix. Certains collaborateurs, comme le secrétaire général et l’archiviste, seront donc reconduits dans leur fonction sans devoir postuler. Et, comme l’indique l’annonce, il est probable que certaines places mises au concours soient repourvues à l’interne.
Le but de cette réorganisation est, souligne la CES dans un communiqué publié en juin, « la création d’une collaboration interne améliorée, la simplification des processus de fonctionnement, l’amélioration de la communication interne et une plus grande utilisation des ressources humaines en présence ».
Encadré:
Cependant, touchée de plein fouet par la diminution (sur les quatre postes pour un équivalent 180%, seul celui de secrétaire général devrait être maintenu, à 80%), la commission « Justice et Paix », par la voix de son président, le capucin Martino Dotta, a écrit à la CES pour manifester son opposition à ce train de mesures. Et le membre du bureau de Justice et Paix Josef Bieger a vivement critiqué cette restructuration et cette centralisation dans le bulletin paroissial « Berner Pfarrblatt » du 14 juillet, craignant que la voix de Justice et Paix soit réduite au silence, à l’heure où l’on s’apprête à célébrer les 50 ans de l’ouverture du concile Vatican II. Interrogé par le « Berner Pfarrblatt », Mgr Martin Werlen, délégué de la CES pour Justice et Paix, a répondu que les contraintes budgétaires obligent à ces changements et que le rayonnement d’une commission ne dépend pas du lieu de son secrétariat. Pour le Père Abbé d’Einsiedeln, regrouper les services en un même lieu permettra non seulement de faire des économies mais aussi de créer de nouvelles synergies.
(apic/com/bb)
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