Le dialogue renforce et fait fructifier le dialogue
Damas, 6 septembre 2012 (Apic) « Pour la Syrie, la réconciliation est la seule chance de salut ». Tel est l’appel lancé par le patriarche gréco-catholique melkite de Damas, Grégoire III Laham. Dans une lettre ouverte, il demande l’organisation d’une « campagne internationale en faveur de la réconciliation en Syrie », a rapporté l’agence missionnaire romaine « Fides » le 4 septembre 2012.
La lettre est adressée aux chrétiens et à tous les ressortissants syriens, au monde entier, dans un contexte difficile où « le langage de la violence a emporté tous les autres types de langages » en Syrie. Les victimes laissent, dans chaque communauté, une traînée « d’angoisse familiale, sociale et nationale », note le patriarche.
Il rappelle avec insistance tout un chacun au dialogue, « pour surmonter nos blessures, les souffrances et les épanchements de sang », invitant à un parcours de « réconciliation les yeux dans les yeux ». « Il s’agit de la route la plus difficile, mais également de la seule raisonnable en ce qu’elle représente une garantie pour l’avenir ». Dans tous les cas, « elle est inévitable », dans la mesure où aucune des parties en conflit ne parvient à prévaloir sur l’autre, ajoute le patriarche. « La violence génère la violence, le dialogue renforce et fait fructifier le dialogue. La réconciliation prépare les coeurs et les esprits en vue d’un dialogue ultérieur et de la réconciliation ».
« L’Eglise en Syrie est appelée au ministère de la réconciliation par tous les moyens disponibles », rappelle responsable de l’Eglise gréco-catholique, donnant son appui à l’action du mouvement « Mussalaha » (Réconciliation), une initiative populaire interreligieuse née de la société civile syrienne.
La Patriarche demande aux responsables spirituels d’unir leur voix à celle de l’Eglise en Syrie, dans le cadre d’une « campagne internationale pour la réconciliation en Syrie ». Il souhaite un effort de paix, partagé par « toutes les églises soeurs du monde catholique, orthodoxe et protestants ».
Il invite les chrétiens syriens à « faire preuve de patience » et à ne pas quitter le pays. Il prie tous les Syriens de rechercher « un chemin différent de la violence », parce que « personne ne remporte la victoire par la violence, mais tous sont vainqueurs avec le pardon ». Et de conclure: « Je suis prêt à donner ma vie pour le ministère de la réconciliation ». (apic/fides/pa/ggc)
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