L’Exhortation apostolique post-synodale pour l’Eglise au Moyen-Orient… de A à Z

Voyage du pape Benoît XVI au Liban

Beyrouth, 14 septembre 2012 (Apic) Deux ans après la tenue du Synode des évêques pour le Moyen-Orient au Vatican, Benoît XVI a signé solennellement à Harissa (Liban), le 14 septembre 2012, l’Exhortation apostolique post-synodale. Ce texte contient les principales lignes directrices à l’intention des chrétiens qui vivent aujourd’hui dans le berceau du christianisme.

Sur fond de ›printemps arabe’ et de crise syrienne, Benoît XVI, comme prévu, reste dans un registre général, mais lance aussi des appels pressants pour la pleine citoyenneté des chrétiens dans la région et la liberté religieuse, afin d’éviter l’émigration massive. Il y est également question de l’union entre Eglises, de liturgie et de pèlerinages…

De A à Z

Baptême. Puisse un accord œcuménique sur la reconnaissance mutuelle du baptême voir le jour sans tarder ente l’Eglise catholique et les Eglises avec lesquelles elle est en dialogue théologique. (78)

Bible. Une ›Année biblique’ pourrait éventuellement être proclamée et être suivie, si cela est opportun, d’une ›Semaine annuelle de la Bible’. (74)

Citoyenneté. Les catholiques du Moyen-Orient, dont la majorité sont des citoyens natifs de leur pays, ont le devoir et le droit de participer pleinement à la vie nationale en oeuvrant à l’édification de leur patrie. (25)

Emigration. (Le départ des chrétiens du Moyen-Orient) ampute les nations et contribue à l’appauvrissement humain, culturel et religieux moyen-oriental. (31)

Evangélisation. L’Eglise catholique au Moyen-Orient est invitée à s’engager dans la nouvelle évangélisation, en tenant compte avec discernement du contexte culturel et social actuel, sachant reconnaître ses attentes et ses limites. (85)

Femmes. Les femmes doivent s’engager et être impliquées davantage dans la vie publique et ecclésiale. (60) Lors des différends juridiques qui, malheureusement, peuvent opposer l’homme et la femme surtout dans des questions d’ordre matrimonial, la voix de la femme doit être écoutée et prise en considération avec respect à l’égal de celle de l’homme pour faire cesser certaines injustices. (61)

Fondamentalisme. Les incertitudes économico-politiques, l’habileté manipulatrice de certains et une compréhension déficiente de la religion, entre autres, font le lit du fondamentalisme religieux. (30)

Immigration. Les pasteurs doivent gérer l’arrivée massive et la présence dans les pays à économie forte de la région, de travailleurs de toute sorte venant d’Afrique, d’Extrême-Orient et du sous-continent indien. (33)

Islam. L’Eglise catholique regarde les musulmans avec estime. Nous savons que la rencontre entre islam et christianisme a souvent pris la forme de la controverse doctrinale. (23)

Jérusalem. Les positions du Saint-Siège sur les différents conflits qui meurtrissent dramatiquement la région, et celle sur le statut de Jérusalem et des lieux saints sont largement connues. (10)

Judaïsme. Le lien qui unit tout en les séparant juifs et chrétiens doit les ouvrir à une responsabilité nouvelle les uns pour les autres, les uns avec les autres. (22)

Laïcité. Aucune société ne peut se développer sainement sans affirmer le respect réciproque entre politique et religion. (29)

Liberté religieuse. Il est nécessaire de passer de la tolérance à la liberté religieuse. (27)

Lieux saints. Il faut que les fidèles du Moyen-Orient puissent se faire eux-mêmes pèlerins en ces lieux sanctifiés par le Seigneur lui-même et avoir accès librement sans restriction aux lieux saints. (84)

Liturgie. Entreprendre un renouvellement des textes et des célébrations liturgiques, là où c’est nécessaire, pourrait permettre aux fidèles de mieux s’approprier la tradition et la richesse biblique e patristique, théologique et spirituelles des liturgies. (75)

Notre-Père. Des accords pourront être trouvés pour une traduction commune de la prière du Seigneur, le Notre-Père, dans les langues vernaculaires de la région, là où cela est nécessaire. (17)

Œcuménisme. Les pasteurs auront soin d’habituer les fidèles à être des témoins de la communion dans tous les domaines de leur vie. Cette communion n’est certainement pas une confusion. (12)

Paix. Le chrétien sait que la politique terrestre de paix ne sera efficace que si la justice en Dieu et les hommes en est la base authentique. (10)

Patriarches. En signe de communion pour le témoignage, les patriarches sauront renforcer l’union et la solidarité au sein du Conseil des patriarches catholiques d’Orient et des différents synodes patriarcaux. (40)

Pèlerinages. Le pèlerinage biblique doit revenir à l’intuition initiale d’une démarche pénitentielle. (83)

Sacrements. Les chrétiens vivant au Moyen-Orient sauront trouver dans l’Eucharistie la force et la lumière nécessaires pour témoigner, souvent à contre-courant et malgré d’innombrables contraintes, de l’Evangile. (80) (apic/imedia/mm/ami/mp)

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