Rome : Publication du 3e tome de Benoît XVI sur Jésus

Vérités de foi et réalité historique

Rome, 20 novembre 2012 (Apic) ’L’enfance de Jésus’, le 3e et dernier volume de la série sur Jésus de Nazareth de Joseph Ratzinger-Benoît XVI, disponible en librairie le 21 novembre 2012, analyse de façon systématique en quelque 175 pages l’enfance du Christ, à partir des Evangiles de Luc et Matthieu.

Dans un texte exégétique et synthétique, Joseph Ratzinger cherche à montrer qui est Jésus par son origine, profondément liée à son ancrage en Dieu. Il revient notamment sur la datation de la naissance de Jésus, sur la « continuité intérieure » de l’histoire de Dieu avec les hommes et réaffirme la réalité historique de plusieurs vérités de foi. Les éditeurs en ont livré quelques morceaux choisis :

Histoire vraie. « Les deux chapitres du récit de l’enfance chez Matthieu ne sont pas une méditation exprimée sous forme d’histoires ; au contraire, Matthieu nous raconte la véritable histoire, qui a été méditée et interprétée théologiquement, et ainsi il nous aide à comprendre plus profondément le mystère de Jésus ». (Chapitre 4)

Scandale pour le monde moderne. « Karl Barth (théologien protestant suisse, ndlr) a fait remarquer que dans l’histoire de Jésus, il y a deux moments dans lesquels l’action de Dieu intervient immédiatement dans le monde matériel : la naissance par la Vierge et la résurrection du tombeau, dans lequel Jésus n’est pas resté et n’a pas subi la corruption. Ces deux faits représentent un scandale pour l’esprit moderne ». (Chapitre 3)

Généalogie. « Notre vraie ›généalogie’ est la foi en Jésus, qui nous donne une nouvelle origine, nous fait naître ›de Dieu’ ». (Chapitre 1)

Controverse messianique. « Le messager de Dieu, qui parle à Joseph en songe, précise en quoi consiste ce salut : ›Il sauvera son peuple de ses péchés’. (…) Toute la controverse sur la messianité de Jésus est déjà anticipée dans ces paroles (…). Dans l’explication du nom de Jésus donnée à Joseph en songe, il y a déjà une clarification fondamentale sur la façon de concevoir le salut de l’homme et, par conséquent, sur ce en quoi consiste la tâche essentielle du porteur du salut ». (Chapitre 2)

Les puissants de ce monde. « Le règne du Fils de David, Jésus, s’étend ›d’une mer à l’autre’, d’un continent à l’autre, d’un siècle à l’autre. (…) Parfois, au cours de l’histoire, les puissants de ce monde le tirent à eux ; mais il est alors justement en danger : ils veulent associer leur pouvoir au pouvoir de Jésus, et ainsi ils déforment son règne, le menacent. Ou bien il est soumis à la persécution insistante de la part des dominateurs qui ne tolèrent aucun autre règne ». (Chapitre 2)

Continuité et nouveauté. « Je crois que justement aujourd’hui, après toute la recherche fébrile de l’exégèse critique, nous pouvons partager d’une façon toute nouvelle l’étonnement pour le fait qu’une parole de l’an 733 avant Jésus-Christ (Is 7 et 53, ndlr), demeurée incompréhensible au moment de la conception de Jésus-Christ, s’est avérée – que Dieu, en effet, nous a donné un grand signe qui regarde le monde entier ». (Chapitre 2)

L’énigme de Marie. « ’Comment cela sera-t-il, puisque je ne connais pas d’homme ?’ (Lc 1,34) (…) Que signifie cette parole (de Marie à l’ange Gabriel, ndlr) ? Aucune réponse convaincante n’a été apportée par l’exégèse moderne. (…) Subsiste donc l’énigme – ou disons peut-être mieux : le mystère de cette phrase. Marie, pour des motifs qui ne nous sont pas accessibles, ne voit aucun chemin qui lui permette de devenir mère du Messie selon le mode du rapport conjugal ». (Chapitre 2)

Marie, source de l’évangéliste Luc. « D’où Matthieu et Luc connaissaient-ils l’histoire qu’ils racontent ? Quelles sont leurs sources ? (…) Luc fait parfois allusion au fait que Marie elle-même, la mère de Jésus, était une de ses sources (…). Elle seule pouvait rapporter l’événement de l’Annonciation, qui n’avait pas eu de témoins humains ». (Chapitre 2)

Datation. « Le commencement de notre calcul du temps – la détermination de la naissance de Jésus – remonte au moine Dionysius Exiguus (mort vers 550), qui dans ses calculs s’est à l’évidence trompé de quelques années. La date historique de la naissance de Jésus est donc à fixer quelques années auparavant ». (Chapitre 3)

Du Temple à la Résurrection. « Même si les trois jours (de la disparition de Jésus au moment où ses parents le retrouvent en train d’enseigner dans le Temple, à 12 ans, ndlr) sont une indication temporelle très réaliste, il faut toutefois donner raison à René Laurentin, qui voit ici une allusion subtile aux trois jours entre la croix et la résurrection ». (Epilogue)

Paix en Terre Sainte. « Même à l’âge d’or de l’empire romain, la sécurité juridique, la paix et le bien-être n’étaient jamais hors de danger, ni jamais pleinement réalisés. Il suffit de jeter un regard sur la Terre Sainte pour reconnaître les limites de la pax romana ». (Chapitre 3)

Mages. Les savants de l’Orient sont un commencement, ils représentent la mise en route de l’humanité vers le Christ, ils inaugurent une procession qui parcourt l’histoire tout entière ». (Chapitre 4) (apic/imedia/mm/mp)

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