Zurich: Jubilé 2017 de la Réforme

Gottfried Locher et Margot Kässmann en faveur d’une collaboration approfondie

Zurich, 27 novembre 2012 (Apic) La décennie de la Réforme représente une grande chance pour l’Eglise protestante, ont déclaré le 27 novembre 2012 à Zurich le président de la Fédération des Eglises protestantes de Suisse (FEPS), Gottfried Locher, et l’ambassadrice de l’EKD pour le Jubilé de la Réforme, Margot Kässmann.

«Nous avons devant nous des années remplies de défis, pour continuer à développer, à bâtir à nouveau notre Eglise». En ces termes, Gottfried Locher a ouvert la rencontre à laquelle participait Margot Kässmann, ambassadrice pour le Jubilé de la Réforme de l’Eglise évangélique en Allemagne (EKD). L’EKD est une communauté de 20 Eglises luthériennes, réformées et unies.

Le président de la FEPS et l’ancienne présidente du Conseil de l’EKD ont approfondi la planification commune du Jubilé de la Réforme en Allemagne et en Suisse. La rencontre avait lieu dans le cadre du Synode de l’Eglise réformée du canton de Zurich.

«Croire, c’est être libre»

«Croire, c’est être libre», c’est la devise que Gottfried Locher a proposée pour le Jubilé de la Réforme.

«Qui veut réformer l’Eglise fait bien de se concentrer sur trois choses: le silence, le mouvement, la communauté», a défendu le président de la FEPS. «Tous deux, Zwingli comme Luther, ont développé leurs pensées réformatrices dans le silence d’un cloître», a-t-il rappelé. Et de préciser que l’Evangile met en mouvement, «nous libère le regard pour la nouveauté et le dénouement de ce qui est ancien».

De ce mouvement naît la communauté: «Nous sommes Eglise les uns avec les autres». La séparation des confessions «ne peut tout simplement pas avoir le dernier mot». Les progrès œcuméniques nécessitent davantage d’unité entre les Eglises protestantes, a-t-il défendu.

La différence n’est pas séparation

La décennie de la Réforme n’est «pas une initiative de délimitation», a renchéri Margot Kässmann. 2017 constitue le premier grand Jubilé, après cent ans de mouvement œcuménique. L’ambassadrice a remercié la Fédération des Eglises et l’EKD pour le colloque commun prévu à l’automne 2013 à Zurich sur le Jubilé de la Réforme. Il permettra d’approfondir la conviction que «la différence ne doit pas être séparation».

La Réforme a constitué un mouvement multiple. Elle a changé l’Etat comme l’Eglise. «Cela a également des conséquences politiques», selon Margot Kässmann. «L’Eglise doit pratiquer la résistance, là où les droits de l’homme sont foulés aux pieds».

«Dans une société sécularisée, le témoignage commun des chrétiens a une importance capitale», a-t-elle encore insisté. Et de conclure: «Plus nous apparaissons forts ensemble, et plus nous serons écoutés». (apic/com/ggc)

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