Rome: hommage du cardinal Ratzinger au cardinal Ottaviani (121290)

Rome, 12décembre(APIC) Le cardinal Ottaviani, cette « grande figure de

prêtre », qui avait la tâche de « protéger l’édifice de la sainte Eglise,

l’architecture de la foi au milieu des luttes spirituelles de son temps de notre temps – (…) ne s’est opposé en aucune façon aux réformes »: c’est

l’hommage rendu à son prédécesseur par le cardinal Joseph Ratzinger, préfet

de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, au cours d’une cérémonie organisée mardi au Vatican à l’occasion du centenaire de la naissance du cardinal Ottaviani (29 octobre 1890, décédé en 1979). La commémoration s’est

déroulée en présence du président de la République italienne Francesco Cossiga et du Premier Ministre Giulio Andreotti.

Le cardinal Ottaviani a travaillé près de trente ans dans l’ex-Saint-Office, devenu aujourd’hui la Congrégation pour la Doctrine de la Foi. Il en

fut le secrétaire de 1935 à 1953 avant de remplir les fonctions de camerlingue du Sacré-Collège. Il y revint comme secrétaire, puis comme préfet,

en 1958, jusqu’à sa démission en janvier 1968.

Le cardinal Ottaviani était à la tête du Saint-Office au moment du Concile Vatican II (octobre 1962 – décembre 1965) et il en est à ce titre

l’une des figures marquantes. Il y fut l’un des chefs de file du groupe

conservateur, luttant jusqu’au bout contre les thèses qui allaient finir

par l’emporter.

Présent au Concile en qualité de conseiller personnel du cardinal Frings

(Allemagne), « progressiste » et donc « adversaire » du cardinal Ottaviani,

l’actuel préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi n’a pas évoqué les divergences qui les opposèrent.

Le cardinal Ratzinger a déclaré que « le zèle au service de la vérité »

qui caractérisait son prédécesseur provenait de son amour de l’Eglise. Raison pour laquelle, a-t-il affirmé, il « était prêt à endurer les blessures

qui sont inévitables dans cette ’militia’: la déformation de son image dans

un monde qui considère que la vérité n’a pas d’importance et qu’elle est

impossible à atteindre et qui voit dans le zèle qu’on lui voue fanatisme et

aveuglement, expression d’un esprit réactionnaire et d’un manque d’humilité ».

« Nous connaissons tous très bien ces mythes, qui continuent de circuler

aujourd’hui encore », a poursuivi le cardinal Ratzinger avant de s’exclamer:

« Combien de choses pour lesquelles il avait souffert et lutté n’allaientelles pas tomber en ruines ! Il ne cessa de combattre, de s’engager pour

les choses qui lui paraissaient essentielles. Mais, en même temps, dans la

plupart haute obéissance sacerdotale, il accepta ce que l’autorité de

l’Eglise avait disposé, même quand cela lui paraissait quelquefois peu

plausible ». (apic/jt/cip/cor)

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