L’Ukraine pleure l’ancien évêque grec-catholique de l’éparchie de Sambir-Drohobych
Drohobych, 7 mars 2013 (Apic) Les fidèles de l’Eglise grecque-catholique d’Ukraine pleurent la mort de Mgr Julian Voronovsky, ancien évêque de l’éparchie (diocèse) de Sambir-Drohobych. Ce religieux rédemptoriste, décédé le 28 février dernier à l’âge de 76 ans, était le dernier évêque « uniate » ordonné clandestinement sous le régime soviétique.
Sur ordre de Staline, l’Eglise catholique de rite byzantin unie à Rome avait été supprimée de force après la Deuxième guerre mondiale. Mgr Voronovsky avait dirigé ce diocèse de Galicie, en Ukraine occidentale, de 1994 à 2011.
Lors des funérailles le 4 mars à la cathédrale de la Transfiguration de Drohobych, Mgr Bogdan Dziurakh, évêque auxiliaire de Kiev et de Vychgorod, a salué les efforts du défunt pour améliorer les relations avec les chefs de l’Eglise orthodoxe russe et le gouvernement ukrainien.
« Nous remercions Dieu pour ce ’géant spirituel’, un homme de grand cœur à la foi héroïque », a déclaré Mgr Dziurakh, secrétaire du Synode des évêques de l’Eglise grecque catholique d’Ukraine (EGCU). Quelque 300 membres du clergé et des centaines de fidèles s’étaient rassemblés pour dire leurs derniers adieux à ce « confesseur de la foi » qui a servi « l’Eglise des catacombes ». Il l’a fait sous un régime de terreur, quand l’Eglise grecque catholique était « humiliée, dispersée et conduite au Golgotha ».
Mgr Voronovsky a été ordonné prêtre en 1968 après sa formation dans un séminaire clandestin. Il a ensuite été ordonné secrètement évêque par l’archevêque grec-catholique de Lviv, Mgr Volodymyr Sterniuk, en 1986.
En 1946, le clergé grec-catholique a été intégré de force à l’Eglise orthodoxe du Patriarcat de Moscou. Cette Eglise catholique de rite byzantin, présente essentiellement en Ukraine occidentale, était unie à Rome depuis 1596. Quelque 200 prêtres se rallièrent à l’Eglise orthodoxe russe lors du pseudo « Synode de Lvov », tandis que la hiérarchie ecclésiale et les prêtres refusant la « conversion » obligatoire à l’orthodoxie furent déportés et internés au goulag. L’Eglise grecque-catholique continua sa vie dans la clandestinité et fut relégalisée à la chute du communisme dans l’ancienne Union soviétique. (apic/cns/com/be)
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