Biographie Angelo Scola, l’intellectuel politique

Angelo Scola
71 ans
Italie
Archevêque de Milan
Rome, 12 mars 2013 (Apic) La longue histoire des conclaves apprend à se méfier des pronostics, mais le cardinal italien Angelo Scola apparaît comme l’un des grands favoris du conclave qui s’ouvre. Pour certains il serait trop âgé ou encore trop lié au mouvement italien Communion et Libération, mais Angelo Scola semble recueillir de nombreux avis favorables parmi ses confrères, essentiellement européens.

Ce fils de chauffeur routier du Nord de la péninsule, adoubé par Benoît XVI qui l’a nommé en 2011 à la tête du grand diocèse de Milan, possède une expérience romaine acquise lorsqu’il fut recteur de l’Université du Latran. Autre avantage, cet intellectuel que l’on dit « efficace » n’a pas mouillé dans les « affaires » qui ont récemment agité la curie.

S’il monte sur le trône de Pierre, le cardinal Scola suivra pas moins de cinq de ses prédécesseurs à Milan ou Venise : Pie X, Pie XI, Jean XXIII, Paul VI, Jean-Paul Ier.

Angelo Scola naît le 7 novembre 1941, dans une famille modeste à Malgrate dans le Nord du diocèse de Milan. Docteur en philosophie de l’Université catholique de Milan, il est ordonné prêtre le 18 juillet 1970. C’est à Fribourg, en Suisse, qu’il poursuit ses études de théologie. Durant cette période, il s’engage activement dans le mouvement Communion et Libération, et participe à la création de la revue internationale de théologie Communio, tout comme Joseph Ratzinger. Une fois docteur en théologie, il donne des cours dans les milieux universitaires, notamment en Suisse à l’Université de Fribourg. En 1982, il est nommé à l’Université pontificale du Latran, en tant que professeur de théologie anthropologique au tout nouvel Institut Jean-Paul II pour les études sur le mariage et la famille. Proche du cardinal Ratzinger, il devient aussi consulteur à la Congrégation pour la doctrine de la foi.

Recteur de l’université du Latran

En 1991, Mgr Angelo Scola est nommé évêque de Grosseto, en Toscane. A ce poste durant quatre ans, il apporte une attention particulière à la pastorale des jeunes, de la famille et de la culture, tout en continuant à collaborer à l’Institut Jean-Paul II du Latran. En juillet 1995, il regagne Rome, nommé recteur de l’Université pontificale du Latran par le pape et aussi, deux mois plus tard, président de l’Institut Jean-Paul II. Dès lors, il œuvre en faveur d’une plus grande internationalisation de cette université et veille ainsi à la promotion de bourses d’études pour les jeunes de pays moins favorisés.

Le 5 janvier 2002, Mgr Scola est nommé patriarche de Venise. Créé cardinal par Jean-Paul II en 2003, Angelo Scola est désigné rapporteur général du Synode des évêques sur l’Eucharistie de 2005, un synode voulu par Jean-Paul II et présidé par Benoît XVI. Entre-temps, en 2004, le cardinal Scola crée la revue Oasis, traduite en arabe, visant à favoriser le dialogue culturel entre chrétiens et musulmans. En janvier 2011, Benoît XVI le nomme membre du Conseil pontifical pour la promotion de la nouvelle évangélisation. 6 mois plus tard, le pape l’installe à la tête de l’un des plus grands diocèses de la planète, Milan.

Le cardinal Scola est membre des congrégations pour la doctrine de la foi, pour le culte divin et la discipline des sacrements, pour le clergé, pour les Eglises orientales; des conseils pontificaux pour la famille, pour les laïcs, de la culture, et pour la promotion de la nouvelle évangélisation; duConseil des cardinaux pour l’étude des problèmes relatifs à l’organisation et aux questions économiques du Saint-Siège. (apic/imedia/st/ami/mp)

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