Jorge Mario Bergoglio a protégé de nombreuses personnes pendant la dictature
Rome, le 15 mars 2013 (Apic) Le directeur du Bureau de presse du Saint-Siège a fermement réfuté le 15 mars 2013 les accusations sur la prétendue complaisance du pape François à l’égard de la dictature militaire des années 1970 en Argentine. Le Père Federico Lombardi a qualifié les accusations apparues dans la presse de « calomnieuses et diffamatoires », orchestrées par « la gauche anticléricale » à l’encontre du cardinal Jorge Mario Bergoglio.
Selon le porte-parole du Vatican, « la campagne contre Jorge Mario Bergoglio est bien connue et remonte déjà à plusieurs années. Elle provient d’une publication caractérisée par des campagnes parfois calomnieuses et diffamatoires. La matrice anticléricale de cette campagne et d’autres accusations contre Jorge Mario Bergoglio est connue et évidente. Cette accusation fait référence à l’époque où Bergoglio n’était pas encore évêque mais supérieur des jésuites en Argentine ainsi qu’à deux prêtres qui ont été enlevés et qu’il n’aurait pas protégé.
« Il n’y a jamais eu d’accusation concrète et crédible à son égard. La justice argentine l’a interrogé une fois comme personne informée des faits, mais ne l’a jamais accusé. Il a nié les accusations de façon documentée », poursuit le Père Lombardi. « Il y a en revanche de nombreuses déclarations qui montrent à quel point Jorge Mario Bergoglio a œuvré pour protéger de nombreuses personnes pendant la dictature militaire. On connaît aussi le rôle de Jorge Mario Bergoglio, après son ordination épiscopale, dans la promotion de la demande de pardon de l’Eglise en Argentine de ne pas avoir fait assez à l’époque de la dictature. Les accusations appartiennent donc au recours d’analyses historico-sociologiques de la période dictatoriale faites depuis des années sur la base d’éléments de la gauche anticléricale pour attaquer l’Eglise. Elles doivent être rejetées avec fermeté ».
Lors du conclave d’avril 2005, déjà, alors que le cardinal Bergoglio faisait partie des favoris, cette polémique avait circulé dans la presse. L’archevêque de Buenos Aires était accusé de n’avoir pas protégé les deux jésuites partisans de la Théologie de la libération enlevés pendant la dictature du général Jorge Rafael Videla, au pouvoir de 1976 à 1981.
Le Père Lombardi a rapporté que l’un des deux jésuites ayant été séquestrés et qui est encore en vie avait fait une déclaration en allemand sur ce sujet dans la matinée du 15 mars. Il y relate les faits et affirme avoir rencontré Mgr Bergoglio et célébré la messe à ses côtés, comme « manifestation publique d’une pleine harmonie ».
Par ailleurs, en 2000, alors à la tête du diocèse de Buenos Aires, Jorge Mario Bergoglio avait conduit une demande publique de pardon de la part de l’Eglise argentine pour toutes les fois où ses membres s’étaient montrés « indulgents envers des positions totalitaires », par des « actions ou des omissions ». « Nous supplions Dieu, avait-il affirmé, pour qu’il accepte notre repentir et guérisse les blessures de notre peuple ». (apic/imedia/mm/cp/cw)
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