Plus d’une centaine de productions venues de 46 pays
Fribourg, 17 mars 2013 (Apic) Le Festival International de Film de Fribourg (FIFF) a ouvert ses portes samedi 16 mars avec le film BEKAS (Finlande, Irak, Suède 2012) du réalisateur Karzan Kader, originaire du Kurdistan irakien. Cette 27ème édition permet au public de découvrir des productions – plus d’une centaine – venues de 46 pays, dont 8 premières internationales et plus de 60 premières en Suisse. Les festivaliers pourront également faire la connaissance de 42 invités venus de toutes régions du globe.
Cette année, quelque 10’000 écoliers, de Bâle à Vevey – un chiffre encore jamais atteint – auront la chance, grâce à « Planète Cinéma », le programme scolaire du FIFF, de découvrir une riche production qui manifeste toute la diversité du cinéma indépendant, a souligné en ouverture Walter Stoffel, qui a succédé à la présidence du FIFF à l’ancienne conseillère d’Etat Ruth Lüthi.
L’ancien président de la Commission de la concurrence (COMCO), professeur de droit à l’Université de Fribourg, s’est présenté comme un cinéphile de longue date. Il note que le FIFF, dont le nombre de spectateurs est appelé à croître, se déroule dans une atmosphère d’intimité, en raison des courtes distances entre les lieux de projection et l’Ancienne Gare.
Le directeur artistique du Festival, Thierry Jobin, a regretté qu’en ce moment en Suisse, ce sont seulement 6 ou 7 films à gros budget qui se partagent les écrans, faisant fi de la grande diversité du cinéma au plan mondial. A cet égard, a-t-il relevé, le FIFF est en quelque sorte un sismographe.
Cette filmographie fait parfois froid dans le dos, mais elle montre bien que le monde est assis sur une véritable « bombe à retardement », a-t-il poursuivi. « Ce monde a besoin de cinéastes pour s’en rendre compte ! «
Pierre-Alain Clément, syndic de la ville de Fribourg, a relevé dans son discours d’ouverture que le FIFF permettait de véhiculer une magnifique image de Fribourg. C’est également une opportunité économique.
« Les retombées en termes d’image pour le rayonnement de la ville sont incomparables. Le FIFF a une utilité artistique et culturelle. Il élargit l’horizon de nos représentations, en se permettant des audaces qui changent nos habitudes, et permet de ›déformater’ nos regards, si habitués aux schémas narratifs made in USA ! »
Le syndic de la capitale cantonale s’est réjoui que le FIFF s’apprête à accueillir un grand sportif qui a réussi sa reconversion dans le cinéma, le Français Eric Cantona, « King Eric » pour les Britanniques, figure hors norme du football mondial, « icône de la culture contemporaine ».
Cette « personnalité d’une belle humanité » viendra présenter le vendredi 22 mars les films documentaires LES REBELLES DU FOOT, LOOKING FOR ISTANBUL et LOOKING FOR BUENOS AIRES. Ces films sont projetés au FIFF 2013 dans le cadre de la section CINEMA DE GENRE: « A nous la Victoire ! » qui présente des films de sport du monde entier.
Mais un autre invité de marque sera également à Fribourg: Charles Aznavour, qui participera, jeudi 21 mars, à la journée tout particulièrement consacrée à la section DIASPORA: ATOM EGOYAN ET L’ARMÉNIE. « Je suis sûr que la rencontre entre une personnalité d’envergure et notre public fribourgeois sera fructueuse, a-t-il conclu, se disant persuadé que le public regardera désormais les films arméniens avec d’autres yeux ». (apic/be)
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