Rome: Le nouveau pape garde ses armoiries épiscopales

Le monogramme des jésuites, une étoile et une fleur de nard

Rome, 18 mars 2013 (Apic) A la veille de l’inauguration solennelle du pontificat du pape François, le Saint-Siège a présenté ses armoiries. Elles sont très proches de celles que Jorge Mario Bergoglio avait depuis sa consécration épiscopale en 1992. Sur ces armes apparaissent le monogramme IHS des jésuites, l’étoile symbolisant la Vierge Marie et une fleur de nard en référence à saint Joseph, ainsi que la devise épiscopale de l’archevêque Bergoglio en latin : «Miserando atque eligendo».

Comme Benoît XVI, le pape François a maintenu ses armes épiscopales, désormais surmontées, à la place du chapeau de cardinal, d’une tiare épiscopale. En avril 2005, Benoît XVI avait été le premier à choisir une mitre plutôt que la tiare papale. La tiare était cependant parfois réapparue sur certaines de ses armes, en particulier une tapisserie placée sous la fenêtre de ses appartements à l’Angélus.

Derrière l’écu figurent en sautoir, comme de coutume, les clefs de saint Pierre, l’une d’or, l’autre d’argent. Les clefs désignent le pouvoir de lier et de délier accordé par le Christ à saint Pierre et à ses successeurs. La clef d’or, qui va de dextre à sénestre, signifie le pouvoir qui s’étend au ciel et la clef d’argent symbolise le pouvoir sur les fidèles de la terre.

Trois symboles de couleur

Le blason du pape, sur fond azur, contient trois symboles de couleur : le symbole de la Compagnie de Jésus, une étoile et une fleur de nard. Au cœur d’un soleil couleur or qui représente le rayonnement de la foi, le monogramme jésuite IHS en rouge est l’abréviation en trois parties du nom de Jésus, dans laquelle le I et le H sont les premières et le S la dernière lettre du nom écrit en grec IH-SOUS. Au centre, le H est surmonté d’une croix rouge et l’on trouve en dessous, en noir, les trois clous de la croix du Christ.

L’étoile à cinq branches, également de couleur or, symbolise traditionnellement en héraldique la Vierge Marie. Enfin, la fleur de nard de couleur or – semblable à une grappe de raisin -, fait pour sa part référence à saint Joseph, l’époux de la Vierge. Dans la tradition iconographique hispanique, saint Joseph est représenté avec une branche de nard en main.

Miséricorde divine

Contrairement à son prédécesseur, le pape François a maintenu sa devise épiscopale avec ses armes : «Miserando atque eligendo». Cette devise trouve son origine dans un sermon du moine Bède le Vénérable (environ 672-735) qui commentait l’appel du Christ à saint Matthieu : «Vidit ergo lesus publicanum et quia miserando atque eligendo vidit, ait illi Sequere me» (Jésus vit un publicain, il l’aima, il le choisit et il lui dit : ›Suis-moi’»).

Le Bureau de presse du Saint-Siège a précisé que cette référence à la miséricorde divine avait «une signification particulière dans la vie et l’itinéraire spirituel» du nouveau pape. Ainsi, en 1953, le jour de la fête de saint Matthieu, le jeune Jorge Mario Bergoglio «sentit la présence amoureuse de Dieu dans sa vie» au sortir d’une confession. C’est ce jour-là, explique encore un communiqué, que le jeune homme de 17 ans comprit qu’il était appelé à la vie religieuse au sein de la Compagnie de Jésus.

Au lendemain de son élection, en avril 2005, Benoît XVI avait réutilisé les éléments et les symboles bavarois qui existaient déjà dans ses armoiries d’évêque et de cardinal : la tête de maure des armes des archevêques de Munich et Freising, l’ours de Corbinien et la coquille Saint-Jacques. Pour la première fois, les armoiries d’un pape n’étaient pas surmontées d’une tiare mais d’une mitre, en plus des clefs de saint Pierre. (apic/imedia/ami/mm/rz)

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