Rome: Baptisé par Benoît XVI, le musulman converti Magdi Allam quitte l’Eglise catholique
Rome, 25 mars 2013 (Apic) Cinq ans après avoir été baptisé par Benoît XVI, l’Italien d’origine égyptienne Magdi Allam annonce qu’il quitte l’Eglise catholique. L’ancien vice-directeur du « Corriere della Sera » déplore la «papolâtrie» qui entoure le début du pontificat du pape François, mais surtout le «relativisme religieux» de l’Eglise face à l’islam.
«Je considère que ma conversion au catholicisme, par la main de Benoît XVI dans la nuit de la vigile pascale du 22 mars 2008, est désormais terminée, en même temps que son pontificat», explique ainsi Magdi Cristiano Allam dans les colonnes du quotidien italien « Il Giornale » du 25 mars 2013.
S’il confie avoir vécu «cinq années de passion», Magdi Allam s’en prend désormais à la «papolâtrie» et à «l’euphorie» qui entourent le début du pontificat du pape François. Séduit par Benoît XVI qui dénonçait «la dictature du relativisme», le journaliste désormais entré en politique juge que «l’Eglise est physiologiquement relativiste». S’il estime que l’Eglise «impose des comportements en conflit avec la nature humaine comme le célibat sacerdotal, l’abstinence de rapports sexuels hors mariage» ou encore «l’indissolubilité du mariage», Magdi Allam déplore surtout le «relativisme religieux» de l’Eglise catholique.
Magdi Cristiano Allam explique ainsi que «la légitimation de l’islam comme vraie religion, d’Allah comme vrai Dieu, de Mahomet comme vrai prophète, du Coran comme texte sacré et des mosquées comme lieu de culte» l’ont «éloigné de l’Eglise». Il dénonce alors les gestes de Jean-Paul II et Benoît XVI à l’égard de l’islam, et déplore que le pape François ait commencé par «exalter» les musulmans en affirmant qu’ils «adorent le Dieu unique, vivant et miséricordieux».
«Je suis convaincu que l’islam est une idéologie intrinsèquement violente», affirme encore Magdi Allam pour qui «l’Europe finira par être soumise à l’islam, comme cela a déjà eu lieu à partir du 7e siècle». Et de conclure : «Je continuerai à croire dans le Jésus que j’ai toujours aimé».
Au lendemain de son baptême, Magdi Allam avait expliqué dans son journal son choix de s’affranchir «de l’obscurantisme d’une idéologie qui légitime le mensonge et la dissimulation, la mort violente qui conduit à l’homicide et au suicide, la soumission aveugle à la tyrannie». Il avait aussi salué le geste du pape qui avait accepté de le baptiser comme «un message explicite et révolutionnaire d’une Eglise qui, jusqu’à présent, a été trop prudente dans la conversion des musulmans» car elle avait «peur de ne pas pouvoir protéger les convertis face à leur condamnation à mort pour apostasie».
Quelques jours à peine après son baptême et la polémique qu’il avait déclenchée, Magdi Allam avait publié dans la presse italienne des tribunes virulentes contre l’islam, assorties de déclarations pro-israéliennes. Le Saint-Siège avait alors pris ses distances avec ses prises de position controversées. (apic/imedia/ami/cw)
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