New York: Un manuscrit apocryphe copte décrit un Jésus capable de changer d'apparence

Jésus aurait pris son dernier repas avec Ponce Pilate

New York, 25 mars 2013 (Apic) Jésus aurait pris son dernier repas avec Ponce Pilate et aurait été arrêté un mardi soir, non un jeudi, rapporte un ancien manuscrit copte égyptien. Le document attribué à Saint Cyrille de Jérusalem, qui vécut au quatrième siècle, prétend également que le Christ avait la capacité de changer d’apparence.

Le manuscrit copte assure que Jésus aurait partagé un repas avec le préfet romain de Judée Ponce Pilate, le vendredi Saint, juste avant sa crucifixion. Ce dernier aurait même offert de sacrifier son fils unique à la place du Christ, rapporte le 12 mars 2013 le site américain « LiveSciences ».

Le texte place également l’arrestation de Jésus un mardi soir, et non un jeudi, comme le veut la tradition chrétienne. Judas aurait en outre embrassé Jésus pour l’identifier formellement car il aurait eu la capacité de changer d’apparence. Cette explication du baiser de Judas n’est pas spécifique au manuscrit copte, précise Roelof van den Broek de l’Université d’Utrecht aux Pays-Bas, qui a publié la traduction dans le livre « Pseudo-Cyril of Jerusalem on the Life and the Passion of Christ » (Le pseudo-Cyrille de Jérusalem sur la Vie et la Passion du Christ »), de 2013. Origène, un théologien qui vécut entre le second et le troisième siècle, avait donné le même motif au geste du disciple.

Saint Ponce Pilate

« La découverte de ce texte ne signifie pas que ces événements aient réellement eu lieu, mais plutôt que certaines personnes de l’époque y ont apparemment cru », a déclaré le chercheur néerlandais. Bien des récits apocryphes sur Ponce Pilate sont connus, mais c’est la première fois qu’un texte évoque que celui-ci aurait proposé de sacrifier son fils. « Dans les églises coptes et éthiopiennes, Ponce Pilate est considéré comme un saint, ce qui explique qu’il bénéficie d’une image positive dans le manuscrit », indique Roelof van den Broek.

Le manuscrit copte, acheté en 1911 par le financier américain J.P. Morgan, a été découvert en 1910 au monastère St-Michael dans le désert égyptien. Il est aujourd’hui visible au Morgan Library and Museum de New York. (apic/livesc/rz)

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