Rome: reconnaissance de l’Etat d’Israël par le Saint-Siège (250191)
Rome, 25janvier(APIC) Le Saint-Siège a réagi vendredi par le directeur de
la salle de presse du Vatican, Joaquin Navarro-Valls, aux diverses pressions exercées contre le Saint-Siège pour qu’il reconnaisse l’Etat d’Israël, en clarifiant la position du Vatican sur la question. Navarro-Valls a
expliqué que l’absence de relations diplomatiques entre les deux Etats
n’est pas fondée sur des raisons théologiques, mais sur des motifs juridiques.
Le porte-parole du Vatican a en outre tenu à préciser, en réponse à des
demandes répétées ces derniers jours en faveur de la reconnaissance
d’Israël par le Vatican, que le Saint-Siège ne conteste en aucune manière
l’existence d’Israël: il devrait être clair que le Saint-Siège ne l’a jamais mise en question après la proclamation de l’indépendance de ce pays en
1948, a-t-il dit.
Selon Navarro-Valls, il n’y a pas de relations diplomatiques entre les
deux Etats en raison d’une série de difficultés non encore résolues. Il a
cité la présence d’Israël dans les Territoires occupés et les rapports de
ce pays avec les Palestiniens; l’annexion de la ville sainte de Jérusalem;
la situation de l’Eglise catholique en Israël et dans les territoires qu’il
administre. Le porte-parole du Vatican, soulignant l’ »attitude de profond
respect du Saint-Siège à l’égard d’Israël », a réaffirmé la nécessité de
protéger cet Etat dans son existence et sa sécurité, spécialement par la
recherche de points communs avec d’autres Etats de la région.
Le porte-parole du Vatican a ensuite rappelé les diverses visites de
personnalités israéliennes au Vatican, comme par exemple la dernière, en
1985, du Premier ministre Shimon Peres; les nombreuses références publiques
du pape à l’Etat d’Israël; l’invitation de délégations d’Israël à des événements importants dans l’Eglise – inauguration et clôture du Concile Vatican II ou inauguration du pontificat de Jean Paul II -; la rencontre entre
Paul VI et le président israélien au cours de la visite papale de 1964 en
Terre Sainte.
Joaquin-Navarro Valls a encore cité des cas analogues à celui d’Israël,
comme la Jordanie, l’Afrique du Sud, le Mexique, pays avec lesquels le
Saint-Siège n’a pas de relations diplomatiques, avant de rappeler les déclarations du Saint-Siège contre l’antisémitisme. Le porte-parole du Vatican a conclu en s’exprimant sur les rapports interreligieux entre les
catholiques et les juifs, en relevant que le Saint-Siège sait que pour les
juifs du monde entier l’attachement à la terre des ancêtres et à l’Etat
d’Israël est particulièrement important. Le Saint-Siège le comprend et le
respecte, a-t-il dit, mais estime que le domaine du dialogue religieux et
du respect du peuple juif et de son histoire doit être distingué du domaine
politique. (apic/cic/jt/pr)
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